Le T71 est allé arracher la première manche sur le parquet de l’Amicale avec une énorme prestation de Jimmie Taylor (73-83).
On ne peut pas jouer plus mal. On a manqué d’intensité, d’envie et surtout de collectif !» Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Étienne Louvrier n’était pas satisfait de ce qu’il a vu chez ses troupes face au T71 dans cette première manche de la finale du championnat, samedi au Hall Alain-Marchetti entre le 7e et le 8e à l’issue de la saison régulière.
Pourquoi donc Étienne Louvrier se montre-t-il aussi dur en évoquant ce match ? D’abord parce que hormis les premières secondes et quelques instants dans le dernier quart, ses joueurs ont tout le temps fait la course derrière. Ensuite, il n’y a qu’à regarder les stats pour comprendre que, côté Amicale, le jeu a surtout tourné autour de deux joueurs, à savoir Bobby Melcher (25 pts, 6 rebonds, 6 passes) et Jarvis Williams (18 pts, 11 rebonds) : «On ne peut pas se reposer sur deux joueurs et deux joueurs ne peuvent pas faire le jeu à eux seuls», insiste encore le technicien steinselois.
Dudelange savait d’où viendrait le danger. Et les deux stars adverses ont eu droit à un traitement particulier en défense, qui les a souvent obligées à prendre des tirs à faible pourcentage, comme ce fut le cas pour Williams, qui n’atteint pas les 20 pts alors qu’il a tiré… 23 fois!
Dudelange s’est concentré sur la défense. Et a été récompensé de ses efforts avec seulement 73 pts encaissés et une activité de tous les instants, saluée par Tom Schumacher, le coach du T71, forcément satisfait : «On mène de 18 pts, ils reviennent et quand Jarvis inscrit ses deux lancers, on se retrouve derrière. Mais on a su vraiment attaquer leur zone à ce moment-là, on est repassés devant et on est restés devant», résume-t-il.
Effectivement, on a bien cru un moment qu’on allait assister à un cavalier seul du champion sortant. Quand Jimmie Taylor, indiscutable MVP du match (37 pts, 11 rebonds, 5 passes, 1 interception, 1 contre) inscrit le premier panier à trois points du match au buzzer de la fin du premier quart et qu’il enchaîne avec trois nouvelles ogives, le T71 s’envole au score (19-37, 15e).
Mais on le sait depuis le début de ces play-offs, l’Amicale n’est pas du genre à baisser les bras. Jonas Theisen ajuste la mire à longue distance, imité par Williams et Melcher, les missiles longue distance s’enchaînent et finalement l’Amicale réduit l’écart à 5 unités avant le repos.
Les débats sont acharnés et les fautes pleuvent de part et d’autre. Irrésistible une semaine plus tôt face au Basket Esch, Joe Kalmes va rapidement en prendre deux et il se contentera d’un match moyen pour lui, même s’il n’est, au final pas loin du double-double (9 pts, 11 rebonds). Seulement l’intérieur international a vraiment souffert face à son adversaire direct, Jordan Dallas, beaucoup plus grand que le colosse de la Forge du Sud et qui lui a régulièrement marché dessus. Son coach, Étienne Louvrier, regrettait d’ailleurs qu’on ait oublié cette arme : «On ne le sert pas», constate-t-il. Effectivement, il termine à 8 pts (à 3/5 aux tirs) et 14 rebonds…
Mention spéciale à Dino Ceman
Dans ces conditions, difficile de tenir la comparaison avec ses compatriotes dudelangeois, qui ont noirci la feuille de stats. Quand le tir à longue distance se refusait à eux, les hommes de Tom Schumacher ont trouvé des solutions dans la peinture, avec un Moses Greenwood qui a plus que fait le job (23 pts, 13 rebonds). Mais que dire de la prestation de Jimmie Taylor. L’arrière du T71 n’a pas hésité à prendre ses responsabilités. Et quand Steinsel, à la faveur d’un 12-0, est totalement revenu dans le match, c’est Jimmie Taylor qui s’est chargé de terminer le boulot : «Il a vraiment très très bien joué», apprécie Tom Schumacher.
Dans ce match n° 1, on se demandait notamment comment l’Amicale allait gérer son déficit physique, sur le papier en tout cas. Et au final, même s’il n’y a que 5 rebonds de différence, Dudelange a quand même marqué le match de son empreinte dans ce domaine, notamment sur le plan offensif (15 prises contre 11). On se souvient surtout d’une séquence, en toute fin de match, alors que la rencontre est encore très serrée, qui voit les visiteurs prendre, sur la même action, trois rebonds offensifs de suite avant que Jimmie Taylor, encore lui, n’inscrive deux nouveaux points : «Ils avaient plus envie que nous. Ils se jetaient sur chaque ballon», évoque Étienne Louvrier.
Dudelange s’est, certes, appuyé sur ses deux Américains. Mais ce serait faire injure aux autres joueurs de ne pas les citer. Mention spéciale à Dino Ceman. Énorme en défense, que ce soit sur Bobby Melcher ou sur Jarvis Williams, il a également pris un rebond très important en fin de match. Et son coach ne s’y est pas trompé : «Dino a vraiment bien joué en défense et il a également apporté en attaque.» On n’oubliera pas non plus le bon passage de Philippe Arendt, qui a exploité à fond ses 12’04″ de présence sur le parquet.
Tom Konen reconnaît qu’ils sont passés à côté : «La meilleure équipe a gagné. Le basket, c’est un sport de runs. Tu dois être concentré pendant 40 minutes et ce n’était pas le cas. Nos Américains n’étaient pas top top et nous, Luxembourgeois, non plus.»
Maintenant, comme le rappellent les deux camps, ce n’était que le premier match : «Dudelange mène 1-0, mais ils n’ont pas gagné la série. Et même s’ils menaient 2-0, ils n’auraient pas gagné la série. Ils doivent encore gagner deux matches, nous trois. On n’a pas su jouer comme on l’avait fait ces dernières semaines. On a pris beaucoup trop de points. On n’a pas été chercher les solutions. Je vais remettre les choses au clair lundi, et mercredi on sera prêts.» Le mot de la fin est pour Tom Schumacher : «On mène 1-0, mais il reste encore beaucoup à faire.»
Rendez-vous mercredi au Grimler pour un match 2 passionnant !
Amicale - T71 0-1
Samedi
Amicale – T71 73-83
Mercredi 4 mai
20 h T71 – Amicale
Lundi 9 mai
17 h 15 Amicale – T71
Samedi 14 mai (si besoin)
20 h 15 T71 – Amicale
Samedi 21 mai (si besoin)
19 h 30 Amicale – T71