Marcio a volé des cigarettes dans la même station-service à deux jours d’intervalle pour «régler ses dépendances».
On a croisé un homme sur un vélo avec un grand sac jaune», explique le commissaire de police qui a interpellé Marcio. «Quand on est arrivé à la station-service, l’auteur du cambriolage n’était déjà plus sur les lieux.» Le policier pense à l’homme au vélo. Ils retrouvent sa piste à Bonnevoie. «Il est tombé de vélo, l’a abandonné et a pris la fuite à travers des jardins», poursuit le policier qui est parvenu à le rattraper après avoir traversé cinq jardins et autant de clôtures.
Marcio est en aveux. Dans la nuit du 13 au 14 décembre 2021, il a volé des cartouches de cigarettes et six canettes de bière dans une station-service de Howald. Il s’est introduit dans le commerce en brisant la vitrine. Deux jours plus tard, il remet ça au même endroit. Cette fois, il embarque 29 cartouches de cigarettes et quatre cannettes de bière. À la barre, le prévenu, en détention depuis lors, dit avoir commis ces vols pour financer sa consommation de drogues.
«22 ans de prison à son actif»
Le quadragénaire était sorti de prison trois semaines avant les faits. Marcio jure vouloir guérir de sa dépendance. La présidente de la 13e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement lui remonte les bretelles : il a quatre condamnations à son actif pour des vols et son précédent passage en prison a duré 18 mois. Le prévenu se dit seul et démuni. Sa famille l’aurait rejeté. Il tente de l’apitoyer. «Vous devez faire des efforts pour vous en sortir, personne d’autre ne peut les faire à votre place», lui conseille la présidente.
Le procureur a requis une peine de 24 mois de prison pour vols avec effraction et blanchiment de l’argent issu du produit de ses vols. Les modes opératoires des deux faits étaient les mêmes et les images de vidéosurveillance de la station-service montrent le même homme. Son avocat note que le prévenu a «22 ans de prison à son actif», pas tous au Luxembourg, et qu’il cherche la solution «la plus simple et la plus stupide pour régler sa dépendance». L’avocat demande au tribunal de prononcer une condamnation avec un sursis à son encontre pour lui permettre de suivre une thérapie.
Le prononcé est fixé au 18 mai.