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Présidentielle : le soulagement règne au Grand-Duché


Le Premier ministre, Xavier Bettel, a été parmi les plus prompts à féliciter Emmanuel Macron, dimanche soir (Photo : archives lq/julien garroy)

Les premières réactions du monde politique luxembourgeois à la réélection d’Emmanuel Macron n’oublient pas l’important score réalisé par Marine Le Pen.

«Ouf.» Djuna Bernard, la coprésidente de déi gréng, résume en un petit mot le sentiment qui a prévalu, dimanche soir, dans le camp politique luxembourgeois, réuni sur Twitter. La réélection d’Emmanuel Macron comme président français, mais surtout la défaite de Marine Le Pen, sont largement saluées. L’inquiétude du score réalisé par la candidate d’extrême droite est cependant bien présente.

Le Premier ministre, Xavier Bettel, a été parmi les plus prompts à réagir. «Heureux de pouvoir continuer à travailler avec Emmanuel Macron, un collègue et ami qui défend nos valeurs démocratiques et notre projet européen commun», souligne le chef du gouvernement luxembourgeois sur Twitter. On sait les deux hommes politiques très proches. Xavier Bettel avait d’ailleurs participé à un meeting d’Emmanuel Macron, à la veille du premier tour, organisé à Strasbourg.

Corinne Cahen, la présidente du DP, lance-t-elle aussi un «ouf». «Félicitations Emmanuel Macron. Vive l’Europe, vive la démocratie», écrit-elle sur les réseaux sociaux. 

Les réactions du côté du LSAP sont nombreuses. Commençons par les coprésidents Francine Closener et Dan Biancalana. La première résume le résultat comme suit : «Soulagement oui, joie non : 12 mio de voix pour un parti d’extrême droite et xénophobe et un taux d’abstention historique, c’est grave». La députée socialiste cible Emmanuel Macron qui serait «loin d’avoir réunifié la France. La gauche doit enfin se ressaisir!». Dan Biancalana fait remarquer que «le résultat oblige Emmanuel Macron à revoir sa politique libérale. Il reste à savoir à quoi va ressembler la répartition des forces à l’Assemblée nationale».

Alex Bodry, ancien député socialiste et fin suiveur de la politique française, fanfaronne : «Le Pen ne passe pas! Ses idées xénophobes, nationalistes et populistes ne sont pas majoritaires en France!». L’actuel membre du Conseil d’État ajoute : «Néanmoins 12 millions de voix pour Le Pen, c’est beaucoup trop. Macron devra infléchir sa politique libérale démesurée. La gauche devra se rassembler aux législatives!».

Comme évoqué plus haut, Djuna Bernard fait part de son «soulagement». «Le pourcentage d’électeurs de Le Pen est néanmoins inquiétant. De nombreux défis attendent désormais Emmanuel Macron», écrit la cheffe de file de déi gréng.

Le ministre déi gréng Claude Turmes lance un appel à Emmanuel Macron : «De nombreux défis attendent le nouveau président qui doit agir vite contre le changement climatique, le défi de notre siècle, et accélérer le développement des énergies renouvelables».

Dans le camp de l’opposition, le CSV réagit par la voie de son eurodéputé et secrétaire général, Christophe Hansen : «Les drapeaux européens se mélangent aux drapeaux français. Je vous félicite très sincèrement, Monsieur le président Emmanuel Macron pour votre réélection». Le député Laurent Mosar prend une attitude plus critique : «Il ne faut pas oublier qu’une représentante de l’extrême droite a récolté 42 % des voix, et ce, dans un pays de l’Union européenne».

Nathalie Oberweis (déi Lénk) écrit tout simplement : «Soulagement. Quand même. Mais désillusion aussi».

Sven Clement (Parti pirate) est aussi resté très court dans sa première réaction : «Un vote de raison mais pas de cœur».

David Marques

Un commentaire

  1. On comprend qu’entre socialistes, fort loin des préoccupations du peuple, on soit entre copains