Le Fola a parfaitement maîtrisé sa première période, avec ce qu’il faut de réussite dans sa surface et un maximum dans celle du leader dudelangeois. Difficile de revenir dans ces conditions (1-3) et de ne pas perdre de terrain au classement.
Ce choc a commencé par un coup de tonnerre. On joue à peine depuis plus de cinq minutes que Dragovic, qui sera excellent, jaillit de la troisième ligne pour venir récupérer un ballon aux trente mètres et armé directement, de demi-volée, un ballon qui plonge parfaitement sur la droite d’un Esposito avancé (0-1, 6e). Une petite merveille dont est victime l’ancien n°1 devenu n°2 à l’arrivée de Fox… blessé hier. Et qui met Dudelange directement aux prises avec la réalité de ce match : le Fola harcèle haut avec des attaquants bien plus vifs que ceux qui composent l’arrière-garde locale.
Les hommes de Fangueiro ont pourtant réglé une partie de leurs problèmes de créativité, avec un Hadji inspiré et un Van den Kerkhof qui a des jambes de feu. Ils sont seulement desservis par une intrigante volonté de rentrer dans le but avec le ballon. Ça ne tire pas assez.
Le centre de Costa de Sousa finit en lucarne
Pourtant, les escarmouches sont là, bien réelles. Dès la 2e, sur un centre au deuxième poteau et une remise d’Hassan, Hadji a tenté une talonnade repoussée par Cabral, qui s’opposera dans la foulée à Vova, lui aussi aux six mètres.
Dès qu’il est déstabilisé, le Fola a le mérite de laisser traîner un petit bout de pied pour ne pas le payer d’une égalisation. Il faut un énorme retour de Klein, à l’épaule, pour empêcher Hadji de conclure sur un ballon en profondeur de Morren (21e). Puis c’est Delgado qui ôte, du bout du pied, un but tout fait à Hassan, qui s’était lancé dans une tête plongeante sur une remise d’Hadji (45+3).
Mais le Fola ne fait pas de la résistance sur ce terrain qui ne l’a plus vu gagner depuis 2014. Mustafic, qui a jailli comme Dragovic à la 6e, va raser le montant sur une demi-volée bien équilibrée (26e) et bien pire : sur un centre saucissonné de Costa de Sousa, Esposito est surpris par le ballon qui va le lober et attraper sa lucarne opposée. Esposito n’est coupable de rien et pourtant, ces deux buts ne doivent pas le rassurer. On s’en rendra compte un peu plus tard.
Deux buts en trente secondes pour revenir à 2-3
Le leader doit réagir. Mais il va attendre l’heure de jeu pour renouveler son attaque, sortant Hadji et Hassan pour leur substituer Bettaieb et Muratovic. Il ne va pourtant longtemps rien se passer de notable dans cette deuxième période. Tout juste Sinani, en bonne position aux six mètres, héritera-t-il d’un ballon surprenant qu’il expédiera directement dans les bras de Cabral (54e).
Cela ne peut pas bien se terminer pour le F91, qui ne profitera pas du faux-pas du Progrès (1-2 contre Rodange), un peu plus tôt dans la journée. Un peu avant l’entrée dans le dernier quart d’heure, un centre un peu banal de Mustafic va voir Esposito se trouer (cette fois en vrai). Le portier dudelangeois sort à contretemps, Diallo met la tête : 0-3 (69e).
Pourtant, cela ne s’arrêtera pas là et le leader, porté par son insolente réussite de 2022, sera tout près d’inverser totalement la vapeur. Après que Kirch a forcé Cabral à une parade magique avant d’expédier un ciseau ras du poteau (80e), le capitaine dudelangeois va déposer un centre sur un plateau à Vova, dont la tête rentre avec l’aide du poteau (1-3, 83e). Puis sur une petite passe en pivot de Bettaieb dans la surface, Muratovic va jaillir (2-3, 84e). Arracher un point après un match comme ça ne serait plus un exploit pour le F91, mais pas cette fois.