Pas de chance pour l’équipe Trek-Segafredo et Mads Pedersen, qui a perdu son maillot de leader sur chute juste avant l’arrivée finale, vendredi.
C’est la faute à pas de chance, à la tempête qui s’abattait de plus en plus intensément sur cette quatrième et dernière étape. Il reste juste un peu plus de quatre kilomètres à boucler pour parvenir à l’arrivée de La Chapelle-Saint-Aubain, terminal de ce Circuit de la Sarthe.
La pluie, le vent et des erreurs de trajectoires de plusieurs coureurs, dont le Français Alexis Gougeard (B&B), et Mads Pedersen (Trek-Segafredo), le leader de ce circuit de la Sarthe après ses deux succès d’étapes, partait lui aussi à la faute. Le jeune Néerlandais Olav Kooij (Jumbo-Visma) n’en demandait pas tant, il s’en allait remporter son deuxième succès d’étape (il s’était imposé dans la deuxième mercredi) et faisait coup double puisqu’il s’imposait également au classement général final.
Pour le principe, Mads Pedersen, fortement secoué, repartait et passait la ligne en 47e position, avec cinq minutes de retard. «Tout va bien. Je ne suis pas blessé donc ça va. C’est de la m… de perdre la course comme ça mais au moins la chute n’a pas été trop grave pour moi. Ça ira avec quelques jours de récupération, on ira bien», glissera après coup l’ancien champion du monde danois.
Alex Kirsch «pas top»
Alex Kirsch, son fidèle coéquipier luxembourgeois, lui, n’a pas pu repartir. «Je ne me sens pas top, je n’ai pas trop de chance en ce moment», soupirait de son côté le valeureux capitaine de route des Trek-Segafredo.
Rappelons que les deux compères étaient au départ de ce Circuit de la Sarthe pour préparer Paris-Roubaix, ce qu’ils ont réussi à la perfection. Joignant l’utile à l’agréable, ils se sont piqués au jeu et puisque Mads Pedersen était en passe de remporter le classement général final, ils se sont appliqués à le faire.
Jusqu’à cette maudite chute heureusement sans plus de frais, si ce n’est que cela n’est jamais utile de tomber, quand bien même les plaies sont superficielles.
C’est donc Xandro Meurisse, épargné, qui relança l’allure après le fracas. Ils n’étaient pas nombreux dans la roue, mais Olav Kooij (Jumbo-Visma), le jeune néerlandais de 20 ans était là. Non seulement il refusait le relais au coureur belge. Mais il a allait faire coup double, remportant cette dernière étape et le classement général final.
C’est avec un sentiment légitime de déception et le corps meurtri que les coureurs de la Trek-Segafredo sont repartis de la Sarthe.
Denis Bastien