Face à la Lettonie, dernière du groupe, les Roud Léiwinnen ont l’opportunité ce vendredi à Niederkorn de conforter leur 4e place, leur objectif dans ces éliminatoires du Mondial-2023.
Un avantage ou un freinage, un ascendant ou un regroupement. C’est ainsi que pourrait se résumer l’enjeu du jour pour le Luxembourg, qui comptera probablement trois points d’avance sur la Macédoine du Nord – que l’on voit assez mal dominer l’Angleterre – et six sur la Lettonie, s’il la bat ce soir à Niederkorn, ou le même nombre de points (3) que les Macédoniennes et son adversaire du jour s’il s’incline au Jos-Haupert.
Le rapport de force entre les trois sélections pourrait donc passer du simple au double, selon le scénario du jour, et c’est tout sauf anecdotique : 4es d’un groupe D à deux vitesses à l’heure d’aborder la seconde partie de ces éliminatoires du Mondial-2023, les Roud Léiwinnen, bien que «néophytes» (elles n’ont pas participé aux précédentes qualifications), entendent bien conserver cette place de «premières des autres» jusqu’au bout.
Invaincues face aux Lettones
Soit jusqu’à début septembre, date des deux dernières journées face à l’Irlande du Nord et en Angleterre, des adversaires qui leur en ont respectivement passé quatre (4-0) et dix (0-10) lors de la phase aller. Autrement dit, c’est maintenant, et en juin, qu’il faudra prendre les points, contre la Lettonie ce soir, la Macédoine mardi à Esch et la Lettonie, encore, en match en retard.
En dépit de la victoire ramenée d’Ohrid fin octobre (2-3), ce ne sera pas chose aisée face aux Macédoniennes, qui avaient joué de malchance et perdu leur meilleure joueuse dès la pause à l’aller.
Et si les Luxembourgeoises sont, à ce jour, invaincues en trois confrontations (deux victoires en éliminatoires des Euro 2013 et 2017, et un nul lors des éliminatoires du Mondial-2015), ça ne le sera pas beaucoup plus face aux Lettones, à entendre le sélectionneur Dan Santos.
«Je ne regarde pas ce qui a été fait avant, pose le technicien, car ce n’est pas comparable. Elles ont joué les dernières qualifications, pas nous, et nous avons construit une nouvelle équipe. C’est une équipe de notre niveau, à notre portée, oui, mais elles jouent au football, et sont plus solides que la Macédoine, qui nous a posé beaucoup de problèmes. Elles les ont dominées dans le jeu, ont eu plus d’occasions, mais ont encaissé trois buts (NDLR : défaite 1-4) sur coups de pied arrêtés.»
Une opposition de styles ?
Les équipières de Laura Miller tiennent-elles là un angle d’attaque ? Pas sûr du tout : «Elles ont de grands gabarits, et nous sont supérieures sur le plan athlétique», observe Santos, qui s’attend à un match «compliqué». Et «assez fermé dans les 60 premières minutes», une tendance à laquelle il entend bien contribuer. «On va jouer pour avoir le ballon et le contrôle, et éviter de prendre un but d’entrée, annonce le sélectionneur. Avec leurs gabarits, on ne veut pas courir après le score.»
Mais prudence ne rime pas avec frilosité. Le Luxembourg jouera d’ailleurs surtout, ce soir, pour «prendre des points». Aussi, et au regard d’une liste où figurent pas mal d’ailières et d’attaquantes, il est tentant de penser que les Roud Léiwinnen entreront ce soir sur la pelouse du Jos-Haupert avec quatre éléments à vocation offensive, plutôt que trois face aux grosses nations comme l’Angleterre, l’Autriche ou l’Irlande du Nord.
«C’est très possible», confirme Dan Santos, conscient tout de même de disposer de joueuses «plus techniques, plus rapides, plus vives» que la Lettonie, et d’avoir en prime «beaucoup d’armes sur le banc». Avec de la réussite, certes, l’option avait été payante à l’automne en Macédoine du Nord. On remet ça ?