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Un bâtiment de la Croix-Rouge bombardé par les Russes à Marioupol


Photo Marcus YAM/LOS ANGELES TIMES/Shu/SIPA

Un bâtiment du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été la cible de bombardements russes à Marioupol, port stratégique assiégé du Sud-Est de l’Ukraine, a affirmé mercredi une responsable ukrainienne.

« Les occupants ont bombardé délibérément un bâtiment du CICR à Marioupol », a écrit sur Telegram Lioudmyla Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.

« Les avions et l’artillerie ennemis ont bombardé le bâtiment, marqué d’une croix rouge sur fond blanc, ce qui équivaut à la présence de blessés, de matériel civil ou humanitaire », a-t-elle poursuivi, ajoutant une image aérienne d’un bâtiment au toit marqué d’une croix rouge.

« Pour l’instant, nous n’avons pas d’informations concernant les victimes », a-t-elle indiqué, sans préciser combien de personnes avaient pu se trouver dans le bâtiment au moment des tirs.

Une porte-parole de la Croix-Rouge à Genève a confirmé que l’image présentée montrait un entrepôt du CICR à Marioupol. « Nous n’avons pas d’équipe sur le terrain, donc nous n’avons pas d’autres informations, y compris sur les victimes ou les dégâts potentiels », a-t-elle dit.

Selon cette porte-parole, toute l’aide humanitaire entreposée dans le bâtiment avait déjà été distribuée.

Les informations avancées par Kiev sont invérifiables de source indépendante, Marioupol étant assiégée par l’armée russe depuis fin février avec des communications défaillantes.

Dans ce port stratégique sur la mer d’Azov, quelque 160.000 civils demeurent bloqués sous les bombes, terrés dans des abris sans électricité et manquant de nourriture et d’eau, selon des témoignages recueillis auprès des personnes ayant pu fuir la ville.

Les conditions pour lancer dans les prochains jours une opération humanitaire au secours des habitants de Marioupol ne « sont pas réunies à ce stade », a indiqué mardi soir la présidence française, après un nouvel entretien téléphonique entre les présidents français Emmanuel Macron et russe Vladimir Poutine.

Dans le cadre d’une initiative commune avec la Turquie et la Grèce, Macron demandait à organiser rapidement une évacuation des habitants de la ville. Mais Vladimir Poutine a estimé qu’une telle opération nécessitait que « les combattants nationalistes ukrainiens cessent toute résistance et rendent les armes », selon un communiqué du Kremlin mardi soir.