De retour de Salzbourg, Jacques Tironzelli évoque la saison de Käerjeng et son départ, la saison prochaine, pour Esch qu’il affronte ce mercredi soir pour une place dans le Final Four.
Comment allez-vous ?
Jacques Tironzelli : Moi ou l’équipe ?
Les deux…
Moi, ça va bien. L’équipe, elle, a beaucoup de blessés. Contre Mersch, dimanche, il manquait Edgar, Meis, Semedo, Hotton et Rahim. Conséquence, Temelkov et moi avons joué 60 minutes.
Hormis Rahim, tous ces absents devraient être de retour aujourd’hui contre Esch. Ils ont donc été laissés au repos…
Oui et je comprends. Mais les autres, du coup, ont dû courir un peu plus…
Certains savent qu’ils ne seront plus là dans quelques mois et ne se sentent plus trop concernés par cette fin de saison
Vous êtes revenu en février après une première partie de saison où vous étiez à Salzbourg pour vos études. Dans quel état avez-vous retrouvé cette équipe de Käerjeng ?
Oui, j’étais en Autriche dans le cadre du programme Erasmus. Là, je suis de retour à l’université du Luxembourg pour les deux prochaines années. Concernant l’équipe, je suis arrivé après les victoires contre Dudelange et Berchem. Il existait un espoir de ne pas finir cinquième…
Mais sur l’ensemble de la saison, car l’équipe a glané peu de victoires et elle a tendance à baisser la tête et à se retrouver dans une spirale négative. Les défaites d’un but contre Esch, Dudelange, Red Boys et Berchem ont fait mal. Tout comme le clash avec Tommaso (Cosanti).
C’est un ami et je ne veux pas prendre position dans cette histoire, je n’étais pas encore de retour et je n’ai pas assisté à ce qui s’est passé, mais c’est vraiment dommage de le voir porter un autre maillot…
Cinquième du play-off titre, Käerjeng ne semble être que l’ombre de lui-même, malgré un effectif plutôt stable. Quelle analyse faites-vous de la situation actuelle ?
Question difficile… Si l’effectif a peu bougé par rapport à la saison dernière, ce sera sans doute différent pour la prochaine. Certains savent qu’ils ne seront plus là dans quelques mois et ne se sentent plus trop concernés par cette fin de saison.
À l’entraînement, on n’est pas à fond… De peur de se blesser, je n’en sais rien, mais si tu ne te donnes pas à 100 %, c’est difficile de l’être en match.
L’annonce, en février, du départ de Yérime Sylla pour Nancy la saison prochaine est-elle arrivée trop tôt ?
À mon avis, non. Je dirais même que c’était une bonne chose, car cela enlève toute incertitude. Et je suis très content pour Yérime, car c’est un grand entraîneur qui, pendant deux ans, a sans doute tiré le maximum de ce groupe.
Je regrette de ne pas continuer de m’entraîner sous ses ordres, mais bon, on ne sait jamais, peut-être qu’un jour on se recroisera…
Au vu de toutes ces conditions, quelles sont les chances de Käerjeng de se qualifier pour les demi-finales de la Coupe de Luxembourg aux dépens d’Esch ?
Si j’étais optimiste, je dirais 50-50, mais je suis plutôt du genre réaliste : si nous jouons très bien et qu’Esch passe au travers, on a une chance. Mais si Esch est à son niveau, ce serait du 35-65.
Pourquoi ? Parce que dans ce cas, nous devrions être incroyablement bons.
Vous évoquiez le possible départ de certains joueurs en fin de saison. Ce sera votre cas puisque vous rejoindrez le HB Esch. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de ce choix ?
Au fil des discussions que j’ai pu avoir au sein du club, j’ai l’impression que les problèmes s’accumulent… Pour quelqu’un comme moi, qui veut uniquement se concentrer sur le handball, cela peut influer sur la motivation.
Ce n’est pas encore le cas aujourd’hui, mais je ne veux pas prendre le risque que cela soit le cas demain. C’est bien de jouer dans le club de ta ville, mais je suis ambitieux. Je souhaite progresser et gagner des titres. Et pour ça, j’ai décidé de rejoindre le plus gros club du pays.
À quand remontent vos premiers contacts avec Esch et quand avez-vous donné votre accord ?
J’ai souvent eu des contacts avec Laurent Reinesch ou Marc Fancelli ces dernières saisons… Cette fois, ils m’ont contacté fin janvier et on a vite trouvé un accord. Le club l’a annoncé vendredi dernier sur ses réseaux sociaux.
Cette signature rend-elle ce quart de finale de Coupe de Luxembourg un peu particulier ?
Non. D’ailleurs, lors de notre dernier match contre Esch (NDLR : défaite 32-26 à Lallange), j’avais déjà pris ma décision et cela ne m’a pas empêché de faire plutôt un bon match et d’inscrire dix buts. Au bout de ce quart de finale, il y a quand même une place en Final Four!
Semedo aux Red Boys… avec Rac ? Petiot sur le départ ?
Jacques Tironzelli ne sera pas le seul à quitter le navire bascharageois. Ainsi, Elledy Ronyvon Fernandes Semedo se serait engagé avec les Red Boys. L’arrière pourrait être suivi par Miroslav Rac. En effet, la rumeur envoie l’ailier dans l’équipe differdangeoise dirigée par Sandor, son père.
Côté eschois, l’arrivée de Tironzelli à Lallange pose la question de l’avenir de Martin Petiot. Selon nos informations, celui-ci pourrait s’écrire ailleurs qu’à Esch…