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Des enseignants supplémentaires à venir pour les réfugiés ukrainiens


Plus de 900 enfants en âge d'être scolarisés sont actuellement au Luxembourg. Photo : Fabrizio Pizzolante

Face à l’afflux du nombre d’enfants réfugiés venus d’Ukraine pour fuir la guerre, le ministère de l’Éducation nationale prévoit d’embaucher davantage de professeurs.

Actuellement, ils seraient 900 enfants réfugiés d’Ukraine en âge d’être scolarisés au Luxembourg. Mais «vu le grand nombre de personnes qui ne se sont pas encore déclarées auprès des autorités, nous devons partir du principe qu’au moins 1 500 enfants en âge de scolarité se trouvent sur le territoire du Grand-Duché et ce nombre a tendance à augmenter», a affirmé ce lundi 28 mars le ministre de l’Éducation, Claude Meisch, en réunion avec les députés de la Commission de l’Éducation.

Pour faire face à cet afflux, et au vu de l’obligation scolaire et des besoins accrus d’enseignants dans le pays, un projet de loi prévoit donc le recrutement d’enseignants supplémentaires pour prendre en charge ces réfugiés ukrainiens.

Les conditions habituelles de recrutement sont aménagées afin d’engager suffisamment de personnel éducatif et encadrant : ainsi, les enseignants doivent maîtriser une des trois langues du pays au niveau B2 et avoir eu accès à des fonctions enseignantes, mais la condition de devoir disposer de cinq années d’expérience professionnelle est, elle, supprimée. Des adaptations qui resteront en vigueur jusqu’au 31 décembre 2022.

Des médiateurs ukrainiens

Les enseignants pourront être affectés soit aux écoles internationales, soit aux écoles du régime national où, au régime fondamental, ils feraient partie du pool des remplaçants. Les parents pourront décider si les enfants sont orientés vers la filière nationale ou vers la filière internationale où l’enseignement pourrait se faire en anglais.

Le projet de loi prévoit également le recrutement de 80 médiateurs interculturels ukrainiens qui «peuvent faire l’intermédiaire entre la culture ukrainienne et la culture du Luxembourg», précise la Commission. Ils pourront ainsi «subvenir aux besoins d’enfants dont beaucoup sont traumatisés par la guerre dans leur pays».

Le vote de ce projet de loi devrait avoir lieu ce jeudi 31 mars. Le président de la Commission de l’Éducation, Gilles Baum (DP), en est le rapporteur. Le texte devra être discuté et voté en séance plénière, si le Conseil d’État ne prononce aucune opposition formelle.

Un commentaire

  1. Bravo, pour enseigner les cas les plus compliqués, pas besoin d’expérience…! Dixit Meisch: pas enseignant !!!