Possibles qualifiés pour l’Euro s’ils surprennent l’Angleterre ce mardi après-midi (18 h) à Wiltz, les U17 luxembourgeois abordent ce duel déséquilibré comme une fin, plus que comme un moyen.
Victoire française, nul ou succès anglais, peu leur importait : quelle que soit l’issue de ce France – Angleterre dont ils étaient les spectateurs attentifs, samedi à Hesperange, les U17 luxembourgeois savaient au fond une chose.
Mise au ban de la Russie et poule à trois oblige, ils conservaient, malgré leur défaite inaugurale face aux Bleuets (0-2, mercredi), une chance de rallier la phase finale de l’Euro de la catégorie, disputée du 16 mai au 1er juin en Israël.
Une chance infime certes, puisqu’il faudra pour cela dominer les Anglais ce mardi à Wiltz (18 h), et croiser ensuite les doigts pour figurer parmi les sept meilleurs deuxièmes des huit poules de ce tour Élite, voir le Luxembourg revêt déjà quelque chose de quasi historique – ce n’est que sa deuxième présence à ce niveau.
La défaite anglaise ne change «rien du tout»
Voir l’Angleterre s’incliner samedi sur le même écart (1-3) qu’eux, et aborder donc la dernière journée avec la même situation comptable (0 point, -2 de différence de buts) n’a d’ailleurs vraisemblablement rien changé, «rien du tout» même, à l’état d’esprit de Mario Mutsch, qui continue de voir dans ce tour Élite une récompense, une étape dans l’apprentissage de ses ouailles, pas vers le tournoi final.
«On sait qu’on va avoir une équipe très, très, très forte en face, a souri le sélectionneur des U17 à l’évocation de l’égalité presque parfaite entre les deux nations avant ce match couperet. On va essayer de se préparer du mieux possible, de jouer et de continuer, à travers ce match, le développement de nos joueurs qui, après la qualification d’octobre, méritent ces deux matches face à deux adversaires de très grande qualité.»
On espère profiter au maximum de ces 90 minutes, bien finir ce tournoi et en sortir grandis
Mais aussi vrai que la Belgique boxe dans la même catégorie que la France et l’Angleterre chez les grands et n’est pas la dernière en matière de formation, l’avoir battue (1-0) lors du tour qualificatif à l’automne n’est-il pas un motif d’espoir légitime pour les jeunes Luxembourgeois avant ce dernier round?
«Je sais que ça va être très difficile. On ne peut pas comparer les joueurs français aux nôtres au niveau athlétique, de la vitesse, de la technique, et les Anglais sont, eux aussi, forts techniquement et puissants», tempère Mutsch, pour qui la différence de récupération (cinq jours pour le Luxembourg, deux pour l’Angleterre) ne fera justement… aucune différence.
Les Anglais seront «prêts»
«Eux ont l’habitude de jouer beaucoup de matches, d’enchaîner, rappelle le technicien. Ils veulent absolument gagner et vont nous mettre une grosse pression.»
Un présage confirmé par Tom Curtis, son homologue britannique : «Ils se sont préparés, nous nous sommes préparés aussi, nous aurons récupéré et serons prêts.»
Mais la pression à laquelle s’attend Mutsch ne peut-elle pas constituer la chance de son équipe? Samedi, l’Angleterre a souffert sur les contre-attaques françaises. Un domaine dans lequel les U17 luxembourgeois, «bien organisés», se sont, eux, montrés «dangereux» face aux Bleuets, trois jours plus tôt, observe Curtis : «Ce sera à nouveau un match compliqué.»
Un match où les Anglais ont bien plus à perdre que leurs hôtes, mais autant à apprendre, si l’on en croit leur sélectionneur : «C’est une bonne expérience pour les jeunes, qui n’ont pas joué à l’étranger depuis plusieurs années à cause du covid.»
Même à domicile, le credo est le même pour Mutsch, qui espère «profiter au maximum de ces 90 minutes, bien finir ce petit tournoi et en sortir grandis». Grandi, et qualifié? La cote est élevée, mais elle l’était aussi contre la Belgique et la Norvège en octobre.