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Retour en fanfare pour la cavalcade d’Esch-sur-Alzette

De: Christelle Brucker Dans A la Une, Luxembourg Mis à jour le 02/05/22 14:47 | Publié le 20/03/22 18:53


Dès le début d’après-midi, la rue de l’Alzette a fait le plein, même si la fréquentation était en deçà des dernières éditions.

Alors que la ville de Diekirch a repoussé la sienne au 8 mai, c’est la Métropole du fer qui a eu l’honneur d’ouvrir la saison des cavalcades cette année. Plusieurs milliers de personnes ont assisté au défilé du cortège ce dimanche.

Sous un ciel gris et une température frisquette, ce n’était pas la foule des grands jours dans l’artère commerçante de la Métropole du fer ce dimanche après-midi, mais plusieurs milliers de personnes tout de même s’étaient massées le long du parcours du cortège pour saluer la cinquantaine de groupes locaux et invités au programme de cette 21e édition de la cavalcade.

Les chars et les majorettes ont d’abord serpenté le long de la rue Victor-Hugo, puis ont emprunté la rue du Canal et la rue du Brill avant de s’engager rue de l’Alzette pour rejoindre la place de l’Hôtel-de-ville où un grand chapiteau avait été dressé.


Et si le défilé était un peu plus réduit que d’habitude, on peut dire que l’ambiance était plus festive que jamais, en cette période pour le moins morose. Finis les masques, on pouvait voir tous les visages afficher un large sourire : ceux des enfants, nombreux à s’être déguisés, tendant leurs mains pour attraper bonbons et pop-corn lancés depuis les chars, ceux des adultes essayant tant bien que mal d’échapper aux clowns farceurs et à leurs canons à confettis.

C’est raté pour Myriam, qui disparaît d’un coup dans une tempête blanche, sous les yeux amusés de ses deux fillettes grimées en princesses : «C’est tellement agréable de retrouver enfin ces moments de joie auxquels on est habitué depuis toujours», lance-t-elle, en secouant sa capuche. «Les petites attendaient ça avec impatience, et moi aussi. Le carnaval fait partie de nos repères, ça fait un bien fou», souligne la jeune maman qui habite le quartier.

Dans le défilé, on découvre de nombreux messages de paix et de soutien au peuple ukrainien. Les participants des différents groupes distribuent des ballons jaunes et bleus dans la foule, et des roses aux pétales teintées de bleu sont offertes aux jeunes femmes postées derrière les barrières du parcours. Une troupe de Minions affichent, quant à eux, une grande pancarte «No war» aux couleurs du drapeau de l’Ukraine.

Après les tambours et les chorégraphies rythmées des majorettes, le public découvre des marionnettes hautes de plusieurs mètres qui viennent saluer les enfants et leur envoie des baisers. Des groupes de tout le pays ont mis le paquet pour décorer leur char. On croise ainsi l’univers de Mario Bros, celui d’Alice aux pays des merveilles, et bien d’autres personnages de Disney.

«On relâche la pression et on profite»

Alors que la saison des carnavals démarre traditionnellement avec la ville de Diekirch, ses organisateurs ont décidé de repousser leur fête, prévue le 27 février et qui rassemble habituellement jusqu’à 25 000 personnes, à la date du 8 mai, à cause de l’incertitude liée aux mesures sanitaires. Ce dimanche, Esch était donc la première à renouer avec la tradition, après une pause forcée de deux ans.

Et comme la cavalcade de Schifflange n’aura pas lieu, toujours à cause de l’épidémie, de nombreux voisins avaient fait le déplacement : «On est venus parce que chez nous ils ont annoncé qu’il n’y aurait pas de cavalcade», explique Marc, son petit garçon déguisé en Spiderman sur ses épaules. «C’est super de pouvoir enfin relâcher la pression et profiter de la musique et du spectacle.»

D’ordinaire bien fournie, la saison des cavalcades est réduite à portion congrue cette année, puisque la cavalcade nocturne de Wasserbillig n’aura pas lieu, ni celle des enfants à Kayl/Tétange. Même chose pour Remich qui ne verra pas ses chars défiler le long de la Moselle encore une fois.

Les fans ont donc rendez-vous le dimanche 27 mars à Pétange, pour une cavalcade qui s’annonce grandiose, elle aussi,, sous le signe de l’année culturelle européenne.

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