Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le plan local de sécurité et la problématique des logements ont été évoqués par le ministre Henri Kox avec les élus d’Esch-sur-Alzette.
Le ministre du Logement et ministre de la Sécurité intérieure, Henri Kox, s’est rendu lundi dans la commune d’Esch-sur-Alzette pour rencontrer les responsables communaux, dont le bourgmestre Georges Mischo.
La première partie de la visite était consacrée à des sujets relevant de la sécurité intérieure, dont le plan local de sécurité qui a pour objectif de mettre en place au niveau communal un cadre stratégique en matière de sécurité locale, notamment en étroite collaboration avec les services sociaux locaux. À ce sujet, des échanges avec les villes de Luxembourg et Differdange sont également déjà en cours.
Ensuite, le point a été fait au sujet de la fourrière «Sud» qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. La fourrière régionale, située à la Gebléishal à Esch, avait été fermée à l’été 2020 pour des raisons de sécurité, obligeant les communes à improviser des espaces pour les véhicules ou à laisser les voitures immobilisées dans la rue. Depuis janvier, les véhicules embarqués par la fourrière sont entreposés sur le site de l’Eurohub à Bettembourg. Henri Kox a évoqué avec les élus les perspectives envisagées pour la construction du futur Centre régional Esch-sur-Alzette et pour les travaux de rénovation du commissariat «à deux roulements» situé au boulevard Kennedy. Pour conclure, le ministre a tenu à rappeler que «la sécurité intérieure est une responsabilité partagée, nécessitant une approche collaborative et holistique et la police à elle seule ne peut pas résoudre tous les problèmes sociaux», selon le communiqué de presse du ministère de la Sécurité intérieure.
Logements abordables
Concernant le logement, Henri Kox a échangé avec les membres du collège des bourgmestre et échevins de la ville d’Esch-sur-Alzette sur les éléments clés de la réforme de la loi de 1979 relative à l’aide au logement. Deux projets de loi remplaceront la loi actuelle. Les échanges ont notamment porté sur les nouvelles aides aux communes qui développent des logements abordables et qui désirent exercer le rôle de bailleur social pour ces logements et leurs habitants. Ce projet de loi inclut la définition du logement abordable et du rôle du bailleur social. Les conditions pour les cofinancements étatiques appelés «Aides à la pierre», l’attribution des logements abordables locatifs, le calcul du loyer abordable et la gestion locative sociale y seront également précisés.
À l’exemple du projet d’envergure «Rout Lëns» développé sur une ancienne friche industrielle, les responsables communaux ont pu exposer les défis budgétaires et gestionnaires qui se présentent à la deuxième ville du pays, fortement engagée dans le développement de logements abordables. Le futur quartier Rout Lëns doit accueillir entre la frontière française et le centre de la Métropole du fer 3 000 habitants sur près de 10,5 hectares. Le projet immobilier prévoit de mêler nouveaux bâtiments – dont deux tours de 60 mètres de haut –, nature et patrimoine industriel. La friche d’Esch-Schifflange sera également transformée à terme, alors que les travaux d’aménagement à Belval se poursuivent aussi.
La réunion entre les élus eschois et le ministre a aussi été l’occasion de présenter les avancées du Pacte logement 2.0 et le soutien accru que le ministre apporte à travers les dotations budgétaires supplémentaires aux communes engagées dans l’apport de solutions à la crise du logement.
