Chistrophe Ney rêve d’ajouter une nouvelle Coupe au palmarès de l’Arantia, 52 ans après.
La Coupe, c’était un objectif?
Christophe Ney : Disons qu’une fois qu’on a gagné nos deux premiers tours et qu’on se retrouve en demi-finale, le but c’est de tout faire pour aller en finale. Maintenant, en début de saison, notre objectif c’était de nous améliorer et grimper dans le classement. Après, si on atteint la finale de la Coupe, tant mieux.
Vous décrochez cette place grâce à votre victoire sur Etzella. Qu’est-ce qui vous a permis de l’emporter alors que vous aviez perdu deux fois contre eux en championnat?
On avait vraiment à cœur de rester concentrés pendant 40 minutes. Notre défense a été présente du début à la fin et même si on a eu des phases où ça ne tournait pas en attaque, ça a fonctionné les dix premières minutes et les trois dernières et ça a suffi.
Cette demi-finale, vous l’aviez particulièrement préparée?
Oui. La semaine dernière, on jouait la Résidence mais on n’a pas du tout préparé ce match-là si bien qu’on a eu du temps pour bien aborder cette demi-finale. On n’a pas du tout évoqué le fait que c’était à la Coque, avec des paniers différents. On s’est focalisés sur notre jeu, sur ce qu’Etzella allait nous proposer et ce qu’on allait répondre.
Dans quel état d’esprit allez-vous aborder cette finale contre Esch?
Je pense qu’on a un avantage psychologique puisque nous avons battu une équipe supposée plus forte et eux ont eu beaucoup de mal à dominer une formation moins forte qu’eux en théorie. Et même si Esch nous a battus deux fois cette saison, c’était il y a longtemps et ce n’est plus la même équipe qu’à l’époque. Avec Steven Green qui remplace Jordan Hicks, ils ont un autre joueur et doivent s’adapter. À nous d’en profiter.
Avec la même approche que celle face à Etzella?
Exactement. On ne se soucie pas du contexte et on se concentre sur ce qu’on sait faire. Comment adapter nos schémas défensifs à leur attaque et notre attaque à leur défense. Je ne suis pas sur le terrain, donc je dois tout faire en amont pour dire aux joueurs ce que j’attends d’eux. Je n’impose pas quelque chose en quoi ils ne croient pas, on discute et l’idée c’est qu’ils soient dans les meilleures dispositions possibles dans le jeu qu’on met en place.
Quel regard portez-vous sur Esch?
Je pense qu’en début de saison, c’était une équipe qui était favori numéro un pour le titre. Quand elle est au complet, c’est très, très fort. Maintenant depuis Noël avec tous leurs problèmes de blessures et de covid, on voit qu’ils sont moins forts. Ça reste une équipe très soudée mais qui n’aura pas les mêmes automatismes qu’elle avait avec Jordan Hicks.
On n’est pas les plus forts en attaque, on a besoin de ces points en contre-attaque, de paniers faciles
Du coup, quelles seront les clefs selon vous?
On voit que Steven Green est très fort d’un point de vue individuel, il peut vous gagner un match. Mais il peut également vous le perdre. Il n’est, et c’est logique, pas complètement intégré à l’attaque de l’équipe. À nous de faire en sorte que cela reste le cas. Après, Esch est, avec Etzella, l’équipe qui perd le moins de balles, ce qui n’est d’ailleurs pas surprenant vu comment ils jouent et sont coachés. Mais notre force à nous, c’est de provoquer ces pertes de balle. On doit les titiller sur ce plan. On n’est pas l’équipe la plus forte en attaque, on a besoin de ces points en contre-attaque, de transition offensive et de paniers faciles. Il faut mettre en place notre défense, contrôler le rebond défensif, ce qui n’est pas une mince affaire notamment avec un joueur comme Clancy Rugg en face. Sur un tel match, on peut s’attendre à ce que la réussite ne soit pas extraordinaire, il faudra contrôler cela. Et prendre les bonnes décisions.
Y a-t-il un risque que vos joueurs se satisfassent d’être en finale?
Non. Ce n’est pas le genre de la maison. Chaque année, les joueurs ne veulent qu’une chose : gagner! Maintenant, on a la chance de remporter un premier titre avec ce groupe. Je suis certain que tout le monde va se battre à fond pour arracher la victoire.
C’est notamment le cas de votre capitaine, DJ Wilson?
Absolument. Avec la retraite de Luc (Kirpach), il fallait trouver un nouveau capitaine. Et DJ, par sa personnalité et son caractère, s’est imposé de lui même. Il y a une bonne balance entre lui et moi, un qui est plus calme, l’autre qui est plus vocal. C’est une bonne façon de travailler ensemble. En même temps, il a passé les 30 ans, ce n’est plus le feu follet de ses jeunes années. Il veut toujours relever les tâches les plus compliquées en défense. Et en attaque, à nous de voir comment utiliser au mieux ses qualités. Il se définit d’abord par sa défense. C’est un joueur très important pour nous. Il a clairement fait un step en avant en faisant partie de l’équipe nationale. C’est une belle reconnaissance pour tout le travail qu’il a accompli.