Après trois ans d’absence, la Coupe reprend ses droits. Avec une finale inédite entre l’Arantia et le Basket Esch, ce samedi à la Coque.
Il y a deux ans, tout le monde attendait avec impatience une finale alléchante entre les Musel Pikes et Etzella. Mais moins d’une semaine avant l’évènement, le covid a tout stoppé. L’an passé, la Coupe est également passée à la trappe, pour privilégier les journées de championnat et cela fait donc trois ans qu’on a plus connu l’effervescence des grandes soirées de basket à l’Arena!
Même si on a craint un temps que tout soit à nouveau annulé, les demi-finales, prévues fin janvier, ont finalement été reportées. Si bien qu’à l’instar de ce qui se passe en hand notamment, on a eu droit aux demi-finales en semaine avec l’apothéose le samedi soir : «J’aime bien ce système. Ça rappelle ce qui se passe ailleurs dans les grandes compétitions avec un Final Four. Cela permet de rester focus sur l’évènement», se réjouit Franck Mériguet. Le technicien eschois sera l’un des rares, avec Pit Biever, à avoir déjà connu l’ivresse d’une finale à l’Arena. C’était en 2014 et Esch, alors en N2, avait cédé de cinq petits points contre l’ogre dudelangeois. Une autre époque.
Annoncé comme l’ogre de la saison, le Basket Esch était parti sur les bases annoncées (11-3) avant la trêve de Noël. Mais depuis, le covid, les blessures s’en sont mêlées, Esch a dû jouer plusieurs matches sans aucun pro et de nombreux avec le seul Clancy Rugg, lui-même pas complètement remis. Les défaites se sont enchaînées avant que le club ne se décide, il y a quelques semaines à peine, de faire appel à un renfort, en la personne de Steven Green. C’est d’ailleurs lui qui a signé le panier décisif en demi-finale. Sur le papier, le Telstar ne devait pas être un adversaire redoutable mais les hommes de Gabor Boros se sont battus comme des lions et ont fait douter Esch jusque dans les dernières secondes. Finalement, ce sont bien les Lallangeois de Joe Biever qu’on retrouvera ce samedi soir sur le parquet de l’Arena.
Défense de fer contre contre-attaques de feu
Face à eux, un (très) ancien tenant du trophée. En effet, il y a 52 ans, Paul Flies et l’Arantia avaient pris le meilleur sur le Racing pour remporter la seule Coupe de leur histoire : «C’était un autre temps», souligne Christophe Ney, qui réalise des merveilles depuis qu’il est arrivé sur le banc de l’Arantia il y a deux saisons. Larochette peut se vanter d’avoir écarté de sa route rien de moins que le patron de la Coupe, Etzella, qui visait un 25e trophée. Mais les coéquipiers de DJ Wilson, qui jouaient pourtant pour la première fois à la Coque, ont fait montre d’un sang-froid à toute épreuve pour signer un authentique exploit en s’appuyant comme à son habitude sur ses deux pros : l’athlétique et spectaculaire Duane Johnson (28 pts, 7 rebonds, 3 passes, 3 contres) et le costaud Tyrell Sturdivant (26 pts, 13 rebonds, 3 passes, 1 contre).
En championnat, le Basket Esch avait remporté assez largement ses deux matches contre l’Arantia. Mais, comme le disent les deux techniciens, ces deux succès ne veulent plus rien dire. On ne le dira jamais assez, mais la Coupe a ses propres règles. Encore plus à l’Arena, où personne ne peut jamais tirer puisqu’elle est utilisée pour le basket uniquement le jour de la finale de la Coupe. Même si Esch a un peu plus d’expérience de ces rencontres à enjeu (trois demi-finales et une finale) ces dernières années, les compteurs seront vraiment remis à zéro, ce samedi. Une chose est sûre : entre la défense de fer du Basket Esch, meilleure du pays dans ce domaine et les contre-attaques meurtrières de Larochette, le spectacle devrait être de la partie! Un rendez-vous à ne rater sous aucun prétexte !