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[Basket] Esch en finale contre l’Arantia


Pit Biever et les Eschois ont dû patienter jusqu'à la dernière minute pour valider leur billet pour la finale. (Photo : jerry gerard)

Le Basket Esch, difficile vainqueur du Telstar (76-74), a décroché sa place pour la finale de la Coupe de Luxembourg, ce mercredi soir à la Coque.

Après une première demi-finale enthousiasmante, qui avait finalement vu l’Arantia prendre le meilleur de justesse sur Etzella, on a eu droit, hier soir au Gymnase de la Coque à un nouveau match très disputé. Même s’il partait avec les faveurs du pronostic, au vu de son expérience supérieure et de ses deux victoires en championnat contre le Telstar, le Basket Esch a immédiatement été pris à la gorge par Hesperange. Traer à trois points, Jefferson puis Foster donnent tout de suite le ton : le Telstar ne vient pas à ce match en victime expiatoire. En clair, si le Basket Esch veut aller en finale, il va devoir aller la chercher. Sans complexe, les hommes de Gabor Boros font la course en tête dans cette première mi-temps, qui les voit virer en tête à la pause (42-47). Clairement, le Telstar de cette saison n’a plus rien à voir avec la formation qui prenait raclée sur raclée la saison dernière, alors que l’équipe avait fait le choix d’évoluer sans joueur pro. Mais cette saison, tout a changé. Bien sûr, le Telstar ne joue pas les premiers rôle et devra lutter en play-downs. Mais Pol Goebel, Gary Pleimling et autres Gilles Kerschen, bien aidés par Bryan Jefferson et Prince Foster, de retour au bercail, se sont offert quelques scalps de renom depuis le début de l’année. En championnat, ils ont fait chuter deux fois l’Arantia et ont même battu la Résidence. Quant à leur parcours en Coupe, ils ont dû franchir les obstacles Racing, T71  et Sparta pour avoir le droit de connaître leur grande première à la Coque.

Green, panier décisif

Sans pression, ils jouent comme ils savent le faire, en faisant circuler le ballon et en s’appuyant sur un collectif bien rôdé où chacun a sa voix au chapitre. Au retour des vestiaires, c’est encore le Telstar qui fait la course en tête et qui voit son avance monter à onze points alors qu’il reste dix minutes à jouer. Sentant le danger, le Basket Esch sait qu’il ne doit pas laisser filer son adversaire. Joe Biever sonne la révolte, son frère Pit se joint à lui et les pros du Basket Esch enclenchent la surmultipliée. Notamment Steven Green. Le joueur a été appelé tardivement pour palier l’absence de Jordan Hicks. En effet, ce dernier n’est toujours pas remis du covid qui a frappé plusieurs éléments dans le camp eschois et notamment lui et Clancy Rugg, qui a mis quelques matches avant de retrouver l’intégralité de ses moyens. C’est d’ailleurs depuis ce moment, au tout début de l’année, que la machine eschoise s’est grippée et que la meilleure défense du pays a commencé à connaître quelques trous. Esch a enchaîné les défaites et a attendu longtemps avant de trouver Steven Green. Et hier, il a été déterminant dans la victoire in-extremis de ses nouvelles couleurs. Certes, c’est sur un panier plus la faute de Clancy Rugg que le Basket Esch a égalisé (72-72) mais c’est bien Green qui a hérité de la dernière balle d’attaque du match pour Esch. Très agressif (13 lancers), c’est lui qui s’est infiltré une ultime fois dans la défense hesperangeoise pour inscrire les deux derniers points de la soirée à huit secondes du buzzer.

Esch, qui a compté jusqu’à 12 pts de retard dans ce match et qui n’en a compté que 4 au maximum, a réussi les big plays quand il le fallait pour avoir le droit de tenter d’aller chercher le premier titre de la saison, samedi face à l’Arantia.

Plus tôt dans la fin d’après-midi, en demi-finale de la Coupe des Dames, la Résidence avait souffert pour finalement s’imposer dans le dernier quart face à des Eschoises pourtant privées de Billie Schulté (68-61). Ce sont elles qui auront le redoutable honneur de défier la machine T71, qui avait pulvérisé l’Amicale la veille.

Romain Haas