Le ministre français de la Santé, Olivier Véran a été auditionné ce mardi par la mission d’information sur le pass vaccinal au Sénat. Il a présenté trois critères à respecter pour lever l’obligation du pass vaccinal.
Le pass vaccinal a succédé en France fin janvier au pass sanitaire, dont il est une version plus stricte. Il impose aux Français d’être vaccinés contre le Covid pour accéder à de nombreux lieux, comme les restaurants et cinémas, alors que son prédécesseur laissait la possibilité d’un test négatif au coronavirus.
Concernant la levée du pass vaccinal, Olivier Véran a réitéré l’horizon de la mi-mars. Il l’a toutefois conditionnée à plusieurs critères : d’abord, pas plus de 1 500 malades en réanimation. Deuxième indicateur, « la dynamique épidémique ». « Le conseil scientifique nous dit que le facteur R, le taux de reproduction du virus soit durablement inférieur à 1 ». Enfin, le taux d’incidence doit être assez faible, « entre 300 et 500 au maximum », a-t-il ajouté.
Mais pour l’instant, la France ne coche qu’une seule des trois cases. Le R effectif (ou taux de reproduction), qui mesure le nombre de personnes qu’un individu infecté peut contaminer, s’établit à 0,59 selon le dernier bilan épidémiologique de Santé publique France.
Le taux d’incidence reste quant à lui trop élevé (près de 900 nouveaux cas positifs pour 100 000 ont été recensés en une semaine) et les services de soins critiques sont sous tension avec plus de 2 900 patients avec une infection au Covid-19.
Levée du #passvaccinal : « Il faudrait être à 1500 patients en réa : au rythme actuel on y sera dans 2 ou 3 semaines. Il faudrait aussi un taux d’incidence faible (300-500 maximum). On va l’atteindre, et là aussi d’ici 2 ou 3 semaines maxi, c’est une bonne nouvelle. » @olivierveran pic.twitter.com/I0MMnyIrTK
— Public Sénat (@publicsenat) February 22, 2022