Une large majorité des participants à la consultation citoyenne sur l’avenir de l’Alsace se sont prononcés en faveur de la sortie des deux départements alsaciens de la région Grand Est. La consultation, qui n’a pas de valeur juridique, a enregistré 168456 participations.
À une large majorité de 92,4 % (142 200 voix) les participants à la consultation citoyenne sur l’avenir de l’Alsace se sont prononcés en faveur de la sortie des deux départements alsaciens de la région Grand Est, a-t-on appris ce lundi 21 février lors d’une conférence de presse organisée à Colmar par la Collectivité européenne d’Alsace (CEA).
168 456 personnes ont participé à cette consultation en ligne, par courrier ou en déposant un bulletin en main propre, notamment au siège de la CEA à Strasbourg. Le vote avait été lancé le 20 décembre et clos le 15 février à minuit. Les votants devaient cocher la case oui ou non à la question «L’Alsace doit-elle sortir du Grand Est pour redevenir une région à part entière ?»
Sur les 168 456 bulletins, seuls 153 844 ont été validés, afin d’écarter d’éventuels doublons. Entamé mercredi 16 février, le dépouillement s’est achevé dimanche sous le contrôle d’un huissier.
«L’Alsace veut redevenir une région à part entière»
«L’Alsace veut redevenir une région à part entière, a réagi Frédéric Bierry, président de la CEA. L’Alsace VA redevenir une région à part entière. Le résultat est sans appel, ce 21 février est historique.» «Ce succès nous engage. Il nous oblige. Il m’oblige personnellement. Il oblige aussi tous les élus locaux, la représentation nationale et les autres institutions à répondre positivement aux Alsaciens.» Bierry conclut en lançant «l’appel du 21 février» pour «retrouver le fil de notre histoire et fermer la parenthèse du Grand Est».
Selon Frédéric Bierry, le président de la Collectivité européenne d’Alsace à l’origine de cette démarche, l’objectif de cette consultation, sans valeur juridique, était d’interpeller les principaux candidats à la présidentielle et les partis politiques sur le sujet.
O. C., E. D., H. K., F. T. (Le Républicain lorrain)