L’association des exploitants de débits de boissons « Don’t forget us » appelle l’État à prendre des mesures pour aider le secteur de l’Horeca, qui souffre toujours de la crise.
L’ASBL « Don’t forget us », constituée en octobre 2020 pour faire «entendre la voix» des exploitants de cafés, restaurants et discothèques et faire front commun face à la crise sanitaire, a publié hier un communiqué de presse afin d’alerter sur la situation du secteur de l’Horeca depuis la pandémie et réitérer ses demandes d’aide auprès de l’État.
Car si des mesures et aides financières ont effectivement été prises, «sans lesquelles la situation serait encore pire», les critiques formulées par « Don’t forget us » dès le 11 février 2021 «restent malheureusement encore fondées un an plus tard», écrit l’ASBL.
L’économie globale se portant bien et certains secteurs étant même sortis gagnant de la crise (notamment la finance et des entreprises de la grande distribution), « Don’t forget us » appelle en conséquence l’État à «prendre ses responsabilités» pour aider le secteur de l’Horeca, d’autant que les mesures d’accès «pour le moins fluctuantes imposées par l’État» ont participé à rendre «catastrophiques» les trois derniers mois d’exploitation. «Ce ne sont pas les aides actuellement en vigueur qui changeront de façon significative cette situation», tempête l’association.
Mauvaise utilisation des chèques-repas
Les «perdants» de la crise «sont essentiellement toutes les entreprises qui réalisent leur chiffre d’affaires en temps réel et par rapport à une capacité d’accueil limitée», rappelle l’ASBL. «Elles ne peuvent pas rattraper, du moins intégralement, une journée de travail perdue» au cours d’un «autre jour de travail.
Par exemple, un restaurant ne peut pas accueillir 200 personnes s’il ne dispose que de 100 places pour rattraper le mardi un lundi fermé par décision étatique».
« Don’t forget us » souhaite donc que les aides par rapport aux coûts fixes (dans les limites permises par la Commission européenne) soient accordées rétroactivement et attend un rappel à l’ordre concernant l’utilisation des chèques-repas, dont l’utilisation abusive et le détournement auraient causé un préjudice «énorme» au secteur de l’Horeca ainsi qu’à l’administration des Contributions directes.
La loi exclut en effet l’achat par chèque-repas de denrées alimentaires séparées, ce qui ne semble pas toujours respecté. Le montant du préjudice pourrait s’élever à 52 millions d’euros.