Le duel entre les Red Boys et le HB Esch s’est soldé par un match nul (23-23) révélateur d’une certaine frilosité.
Mais où sont donc passées ces empoignades d’antan où se mêlaient invectives, tacles (si, si…) et mauvaise foi? Ces joutes où la tension, palpable, pouvait déboucher sur une bousculade, un début de bagarre et, bien sûr, du rouge. Pas celui des Red Boys, non, celui du petit carton que les arbitres étaient obligés de sortir pour calmer tout le monde. Enfin, pour mettre de l’ordre dans la maison.
Hier soir, au Parc des Sports, l’enjeu ne prit pas le pas sur le jeu, même si celui-ci fut loin d’être spectaculaire. Pour preuve, le résultat (23-23). Vingt-six buts, soit le reflet de la part des deux formations d’une stratégie relativement défensive ne laissant que très peu de place au jeu rapide.
Pas de quoi, donc, enflammer les esprits. Même si, rassurez-vous, le «rouge» fut de sortie. Il aura fallu être patient et attendre la 56e minute, mais on l’aura vu sortir de la poche de Ludivine Mauvet, l’arbitre française qui officiait, comme toujours, avec sa sœur Coralyne. Un rouge adressé à Filip Bonic à la suite d’une troisième exclusion temporaire. Pas de quoi enflammer les esprits.
Des éléments d’expérience chez les Red Boys
Ce calme apparent est-il le signe que les Red Boys ont mûri? Du moins que ce club où l’ambiance fut toujours chaude bouillante s’est doté d’un nouveau statut? Peut-être. Une chose semble acquise, l’édifice differdangeois repose sur des éléments d’expérience. Comprendre, qui n’ont pas uniquement l’âge, mais aussi les codes leur permettant de faire retomber la pression lorsque celle-ci se fait un peu trop pesante.
Hier, le coup de sifflet final aura donc vu les deux formations se quitter dos à dos alors que l’une et l’autre auraient pu s’imposer dans les derniers instants de la rencontre. Differdange si Ognjen Jokic ne s’était pas rendu coupable d’un marché et Esch si les sœurs Mauvet n’avaient pas sifflé penalty comme Muller et les siens le réclamaient.
«Un match très intense»
Très attendu, ce choc s’est donc déroulé sans bruit. «Franchement, il n’y a pas grand-chose à dire. On a eu des situations pour faire l’écart et on aurait donc pu l’emporter», soupire Chris Auger, tout en reconnaissant que les deux formations ne se sont pas quittées d’une semelle tout au long d’une rencontre parfaitement entamée par des Eschois qui comptèrent jusqu’à quatre buts d’avance (2-6, 9e).
De retour à la compétition après la blessure contractée à l’épaule droite lors du dernier match de qualification du Mondial-2023 aux îles Féroé face à l’Italie, Martin Muller partage son analyse : «C’était un match très intense où les deux défenses se sont révélées importantes. Notre gardien (Figueira) nous a maintenus dans le match. Je pense que le match nul est un bon résultat pour les deux équipes, déclare-t-il. Il va falloir travailler notre attaque pour être plus performants. On a fait trop de fautes techniques. Au final, je pense qu’on peut être contents du match nul, car c’était quand même une grosse équipe de Differdange.»
Danijel Grgic prolonge
Ce nul a au moins le mérite de conserver le suspense dans son entier, puisque les deux formations aborderont la suite des événements avec le même nombre de points. Prometteur donc en vue d’une seconde partie de saison qui s’annonce tout simplement haletante.
Ah, on allait oublier, le HB Esch a décidé de lever l’option concernant Danijel Grgic, son entraîneur. Ce dernier est donc engagé avec le champion en titre pour les deux prochaines saisons.