L’ASBL Gesellschaft fir Musiktherapie zu Lëtzebuerg de Walferdange milite pour la reconnaissance de cette profession au Grand-Duché.
Quand la musique fait du bien au corps et à l’âme… C’est ce que propose le musicothérapeute, une profession de santé qui utilise la musique pour soigner. Plus de 6 000 musicothérapeutes travaillent en Europe dans des secteurs divers et variés (santé, écoles, maisons de soins ou cabinets privés) pour apporter un soutien psychologique à des enfants, qu’ils soient en difficultés d’apprentissage ou qu’ils souffrent d’autisme ou de troubles du comportement, mais aussi à des adultes souffrant de dépression, de troubles psychiatriques, d’un psychotraumatisme, d’angoisses, ainsi qu’à des personnes âgées atteintes de la maladie de Parkinson ou de démence.
Un musicothérapeute diplômé stimule par le biais de la musique un développement ou un changement, selon les besoins spécifiques de la personne. Une méthode efficace et fructueuse, qui contribue à un environnement de soins holistiques, explique dans un communiqué l’ASBL Gesellschaft fir Musiktherapie zu Lëtzebuerg (GML), fondée en 2004, qui milite pour que cette profession soit reconnue au Grand-Duché.
«Dans certains pays, les musicothérapeutes sont considérés comme étant d’une « importance systémique » depuis le début de la pandémie de Covid-19. Certains gouvernements ont même augmenté le nombre de postes en musicothérapie. Au Luxembourg, les musicothérapeutes membres de la GML se voient toujours dans l’impossibilité de proposer leurs services à ces personnes en détresse face à une non-reconnaissance de leur profession», écrit la GML.
«La demande existe»
Contrairement à l’Autriche, la Grande-Bretagne, la Suisse, l’Italie, la Serbie, la Lituanie et la Lettonie, le Luxembourg ne reconnaît en effet pas la musicothérapie, qui n’y est donc pas réglementée. Les musicothérapeutes doivent travailler avec un contrat d’éducateur, d’infirmier ou d’enseignant par exemple. «Une réalité qui mène au fait qu’ils ne peuvent pas proposer des services de musicothérapie – tant sollicités par ailleurs. De plus en plus d’institutions et d’organisations aimeraient créer des postes de musicothérapeute. Mais comment embaucher pour une profession non existante dans notre pays?», interroge la GML. «La demande existe, les différents acteurs du secteur de la santé semblent s’accorder sur le fait que la
musicothérapie doit avoir sa place au Luxembourg.»
Depuis sa création, la GML propose des journées d’échanges, des journées d’études et conférences pour un public plus large et des présentations. Elle anime également un projet de musicothérapie avec et pour demandeurs de protection internationale arrivés seuls au Luxembourg après avoir dû quitter leur patrie pour diverses raisons.
Plus d’infos sur : musiktherapie.lu / Facebook / Instagram
Bonjour
Je pense que vous n’êtes pas qualifié pour parler de l’efficience de la musicothérapie , aujourd’hui la musicothérapie enregistre beaucoup plus d’études validées que d’autres pratiques thérapeutiques reconnues.
Nous enregistrons une demande exponentiel en tout cas en France dans certains secteurs Hospitaliers dans lesquels les musicothérapeutes ne peuvent pas exercer faute d’une reconnaissance du métier et d’un statut adapté. Cette demande est compensée par les stages qu’effectuent les étudiants qui suivent un cursus sérieux de formation en musicothérapie. Dans la sphère médicosocial nous avons une employabilité qui ne cesse d’augmenter dû aux effets positifs auprès d’un large publique en difficulté.
Comme au Luxembourg , en France nous travaillons auprès du Ministère de la Santé via la Fédération Française de Musicothérapie pour une reconnaissance de notre métier.
Il me semble que d’opposer les différentes pratiques et métiers dans le soin n’est pas une bonne stratégie pour faire valoir nos demandes.
Pierre-Luc
Au lieu d’ouvrir un nouveau chantier avec la musico-thérapie, dont l’efficacité se discute, il serait plus utile de clôturer enfin le dossier des remboursements par la CNS des psycho-thérapies déjà reconnues. Depuis des années la CNS se refuse à son obligation légale avec 1001 subterfuges. C’est scandaleux. On aurait l’impression que les membres de la direction de la CNS seront obligés de déduire les montants à rembourser aux patients de leur propre salaire.