Jenny Warling, pas aidée par le tirage au sort, s’est frayé une place en petite finale à Paris.
Jenny Warling venait à Paris en quête de réponses : «J’ai besoin de voir où je me situe par rapport aux autres», expliquait l’ancienne championne d’Europe (-55 kg), qui a repris l’entraînement karaté il y a à peine deux semaines, après deux mois sans monter sur un tapis.
Avant de participer, d’ici quelques semaines, à une compétition décisive dans l’attribution des deux derniers billets pour les World Games en Alabama cet été, elle a donc choisi l’Open de Paris pour effectuer les derniers réglages. L’épreuve française ne bénéficie plus du statut de K1, réservé au top 32 mondial, si bien qu’il était possible de retrouver des filles d’un peu tous les niveaux. Pour Jenny Warling, le hasard avait eu la main relativement lourde. D’entrée, elle prend la Slovaque qu’elle a battue en finale à Pilsen, juste avant les championnats du monde : «Elle m’avait posé des problèmes. Cette fois, je marque le premier point, après c’est dur pour elle de revenir même si, sur le plan tactique, elle a combattu intelligemment», reconnaît la Luxembourgeoise, vainqueur 4-0. Au deuxième tour, elle se retrouvait face à une vieille connaissance, l’Ukrainienne Anzhelika Terliuga, qui n’est autre que la n° 1 mondiale. Ça démarre mal, avec un premier point pour la mieux classée des deux, après revisionnage de la vidéo : «Ce n’était pas un point à 100 %, mais on pouvait le donner», admet Jenny Warling. Qui prend un deuxième point après s’être un peu trop approchée de son adversaire. La combattante grand-ducale parviendra à réduire le score avant de tenter son va-tout : «J’ai essayé de passer une jambe, il ne manquait pas beaucoup, mais elle l’a bloquée.» Le parcours de Jenny Warling est donc stoppé au deuxième tour : «C’était OK. Si les tapis avaient été normaux et pas aussi glissants, j’aurais essayé de bouger un peu plus, car elle n’aime pas cela.»
Elle a pu travailler les jambes
Heureusement pour elle, l’Ukrainienne se hisse jusqu’en finale, ouvrant les portes des repêchages à la Luxembourgeoise. Au premier tour, elle affronte une jeune Française inexpérimentée : «Dès que j’ai marqué le premier point, je savais qu’elle n’avait pas les réactions d’une fille qui pratique le haut niveau. Raphael (NDLR : Veras, l’entraîneur national) voulait que je fasse plus de techniques de jambes. Ce n’est jamais facile à travailler à l’entraînement donc là, c’était la bonne occasion de s’améliorer dans ce domaine. De trouver le bon moment pour frapper. J’ai réussi trois coups de pied. L’idée, c’est de progresser contre des adversaires moins fortes pour, une fois, en mettre un à Anzhelika», sourit-elle. Victoire sur le score sans appel de 9-0 qui l’envoie, dimanche, en finale de repêchage pour aller chercher une médaille de bronze. Face à elle, une Lettone qu’elle a déjà battue mais qui n’est pas à sous-estimer : «Elle est grande, avec une bonne allonge. Elle est jeune et technique. D’ailleurs, Anzhelika ne l’a battue que d’un point. J’ai eu peur qu’elle ne passe pas en finale.»
Ça s’est, en revanche moins bien passé pour les deux autres Luxembourgeoises engagées dans la compétition, vendredi. Dans la même catégorie que Jenny Warling, Laura Hoffmann a remporté son premier combat face à une jeune Ukrainienne (4-1) avant de céder 1-3 face à la Française Assma Charif, championne du monde juniors en 2019 et victorieuse au premier tour de la Brésilienne Valeria Kumizaki, n° 2 mondiale. Pas de repêchage pour Hoffmann puisque son adversaire sera battue par une compatriote au tour suivant.
En kata, la jeune Anne Steinmetz, exemptée de premier tour, s’incline au deuxième (0-5) face à l’Italienne Carola Casale, vice-championne d’Europe. Ce samedi, Pola Giorgetti (+68 kg) sera la dernière à entrer en action.