18e JOURNÉE EN NATIONALE 1 Tom Schumacher est prêt à faire ses grands débuts sur le banc dudelangeois, samedi, contre Etzella.
Le T71 est dans une situation que l’on peut considérer certes comme grave, mais pas encore comme désespérée. Ce qui a conduit les dirigeants à tenter un ultime coup de poker pour sauver la saison. C’est ainsi que Denis Toroman, sur la sellette depuis quelque temps, a finalement été remercié pour céder la place à un tandem inédit avec Jeff Wampach qui assistera… Tom Schumacher.
Schumi est de retour ! La légende du club, la gâchette à la précision chirurgicale, l’homme aux 11 titres (6 championnats, 5 Coupes) s’installera à partir de samedi sur le banc dudelangeois. Pas franchement le plan prévu par celui qui a mis un terme à son illustre carrière à la fin de la saison dernière, un ultime trophée en poche : «Mon idée, c’était de prendre une année sabbatique avant de passer ma licence C d’entraîneur et de me consacrer aux plus jeunes avant, d’ici quelques années, de passer aux seniors», évoque celui qui a déjà été coach, notamment chez les jeunes filles.
Mais l’urgence de la situation l’a conduit à modifier ses plans : «On avait déjà fait appel à moi lorsque Denis était en quarantaine pour que je sois l’assistant de Yann (Ewert) pour le match du Racing. Depuis, on est restés en contact. Et après la défaite contre l’Arantia, le comité, qui est toujours resté calme depuis le début de la saison, a décidé qu’il fallait du changement. Il reste encore cinq matches, c’est le bon moment. On m’a demandé de prendre la suite. J’ai répondu OK, mais je ne le fais pas tout seul. Et Jeff Wampach est la personne idéale. Il connaît le club et sa philosophie.»
Le nouvel homme fort du T71 sait que la tâche sera compliquée : «Tout est possible. Le championnat est très ouvert. Si on atteint les play-offs, tout est possible même si je ne parle, bien sûr, pas de titre. Mais si on joue en play-downs, ça va être dur de se maintenir», prévient Schumi, qui a continué à se tenir au courant : «J’ai toujours suivi le championnat, je suis resté en contact avec l’équipe, avec Cliff (le manager) et Marcel (le président). J’aime le basket!», résume-t-il.
Mission commando
C’est une mission commando qui attend Tom Schumacher, qui ne se voit pas aller au-delà de ces quelques mois. Et le technicien veut y croire : «On a une équipe jeune. Une équipe complète. Beaucoup de talent. Peut-être que mon arrivée va créer un choc psychologique chez certains. Donner une nouvelle motivation.» Il entend bien imprimer sa patte : «C’est surtout une question de mentalité. Si on regarde les stats, on voit beaucoup de pertes de balle. Parfois, on veut jouer vite mais sans contrôle. Je veux qu’on contrôle ce qu’on peut faire. Maintenant, sur les derniers matches, l’équipe a manqué de confiance. Le plus facile pour la retrouver, c’est de gagner des matches.»
Pour y parvenir, il compte s’appuyer sur l’existant. Pas question de changer une quatrième fois de joueurs pro : «On sait toujours ce qu’on perd mais jamais ce qu’on gagne. Je dois travailler avec ceux qui sont là.» Et il entend bien relancer certains joueurs : «Quelqu’un comme Jo Hoeser joue sans confiance en ce moment. Je le connais, je sais de quoi il est capable. Il avait été excellent en finale la saison dernière. Il a beaucoup d’expérience, a gagné avec Steinsel. Il faut lui redonner confiance.» Avec Jo Hoeser mais également Kevin Moura, en train de monter en puissance, Joe Kalmes, qui fait le taff des deux côtés du parquet et des joueurs comme Philippe Arendt ou Christopher Jack, le T71 a des armes à faire valoir. Et ils vont être rapidement mis à contribution puisque le premier match arrive très vite.
Une première qui promet d’être costaude avec la réception d’Etzella : «On veut gagner contre Etzella mais on doit gagner contre les Pikes, une semaine plus tard», explique encore Tom Schumacher. Le nouveau coach dudelangeois estime à un minimum de trois victoires le pass vers les play-offs : «Un ou deux succès, ça ne suffira pas. Trois, peut-être.» Avec Dudelange, les Pikes, Esch, l’Amicale et le Telstar, la route promet de ne pas être un long fleuve tranquille.