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Longwy : quand se balader se transforme en opération de nettoyage


Parmi les déchets récupérés récemment, des restes de feux d'artifice de la Saint-Sylvestre. (photo DR/RL)

Face aux incivilités, les promenades de Sylvie Marson avec son chien se transforment en collecte de déchets.

«Ça me rend folle, je voudrais refaire le monde !» Dixit Sylvie Marson, une Longovicienne quelque peu désabusée par le comportement de nombreuses personnes, loin d’avoir les gestes citoyens. Sa préoccupation : l’environnement. «Depuis ma prise de conscience, je suis à fond dans l’écologie», souligne celle qui a, depuis deux ans et demi, créé Les Petits Cirés, une microentreprise consacrée à la création de wraps, des emballages réutilisables à la cire d’abeille. Outre la réduction de ses propres déchets, la quinquagénaire s’attelle à réparer les erreurs des autres. Et les balades avec son chien Galak se transforment en marche pour ramasser les déchets laissés dans la nature, les bois, en ville, le long des trottoirs. Gants et sacs-poubelles sont devenus des accessoires indispensables lorsqu’elle sort de son domicile.

Habituée à récupérer moult choses, elle a été écœurée par sa collecte du 2 janvier. Aux masques, canettes et autres bouteilles, se sont ajoutés des restes de kits de feux d’artifice. C’était à la plaine de jeux, à Longwy-Haut. Il y a eu aussi cette fois, où elle s’est aventurée le long de la voie rapide et en est revenue avec plus de 70 masques.

Des marches citoyennes

«Au bout d’un moment, j’ai arrêté de compter.» Son mari est allé jusqu’à fabriquer une poubelle, qu’il a installée près d’un grand parking où les rassemblements sont récurrents et donc les déchets jetés à même le sol malheureusement monnaie courante. L’initiative a amélioré les choses. Selon, Sylvie, «le Covid-19 et la multiplication des ventes à emporter n’ont pas arrangé la situation en ce qui concerne les déchets laissés à l’abandon un peu partout (boîtes de pizza, de fastfood…)». Il lui arrive également de trouver des seringues. Ou encore les fameuses cartouches de protoxyde d’azote et des petites bouteilles de vodka, dont sont friands certains jeunes.

Sylvie aimerait organiser des «marches», pour que d’autres la rejoignent dans sa démarche. Et pourquoi pas avec l’aide de la mairie, pour un nettoyage à plus grande échelle. Via les réseaux sociaux et sa page Facebook Les Petits Cirés, Sylvie Marson est déjà en contact avec des volontaires, qui trouvent sa démarche intéressante et assurent être «partants».

Valérie Imbault (Le Républicain lorrain)