MONDIAL-2023 (QUALIFICATIONS) Pour son entrée dans la compétition, le Luxembourg affronte ce vendredi soir les îles Féroé avant d’enchaîner avec la Lettonie, samedi, et l’Italie dimanche.
L’océan a beau n’être qu’à un kilomètre à vol de macareux moine, on ne le perçoit guère. Enveloppé dans un manteau gris, Torshavn est balayé par le vent et la pluie en ce jeudi après-midi. Un temps à ne pas mettre un handballeur dehors. «On voulait faire un petit tour, on est sorti sur le parking et on est rentré. Alors, non, vous ne me dérangez pas. Il n’y a pas grand-chose de mieux à faire…» Depuis le salon du Hilton Garden, Chris Auger regarde à travers la baie vitrée un paysage dont il a déjà eu le plaisir d’en apercevoir les charmes. C’était il y a dix ans, pour ses débuts en sélection à l’occasion d’une double confrontation amicale. Pour le portier âgé de 38 ans, ce retour aux Féroé est «une manière de boucler la boucle». Mais cette fois en compétition officielle lors de ces qualifications pour le Mondial-2023. Aussi solennel soit-il, ce rendez-vous est, surtout, une préparation au barrage pour l’Euro-2024 que les Roud Léiwen joueront les 20 et 22 janvier face à la Belgique.
Ce groupe 4 réunit, outre les îles Féroé, l’Italie et la Lettonie. Des sélections que le Luxembourg a l’habitude de croiser sur son chemin. Au Hilton Garden, chaque sélection dispose d’un étage. Celle de Nikola Malesevic se trouve au dernier. Au quatrième, juste au-dessus de la Lettonie qui, jeudi, n’avait pas encore pris ses quartiers. Un étage plus bas, et juste donc au-dessus des îles Féroé, séjourne la Nazionale. L’équipe au sein de laquelle figurent quelques visages connus au Grand-Duché. Ainsi, Chris Auger a eu le plaisir de croiser son ancien équipier Pablo Marrochi et son ex-entraîneur, Riccardo Trillini. «Ça me fait plaisir de revoir Pablo, mais j’espère que dimanche il pensera aux bons moments passés ensemble…», s’amuse le portier luxembourgeois à propos de l’arrière gauche de 35 ans qui, et c’est à noter, a profité de son passage en Division nationale pour se relancer et évoluer, désormais, à Nice (LNH).
À Torshavn, il est plus facile de se reconnaître dans la mesure où le port du masque n’est pas obligatoire. Pas même en salle. «Nous, on le porte par précaution. Par habitude aussi. Mais les employés de l’hôtel, non. Sauf les serveurs quand ils nous apportent nos plats. Sinon, quand on se balade dans les couloirs, on en voit beaucoup sans masque», confie le vétéran qui, pour ce déplacement, partage sa chambre avec le benjamin de la sélection, Loïc Kaysen (20 ans). «D’habitude, je suis avec Tommaso (Cosanti). Comme il n’est pas là, et que j’ai le sommeil très léger, il me fallait trouver quelqu’un qui ne ronfle pas. Le voilà avec « papy »…» Avant de s’endormir, Auger passe quelques instants avec Claude Onesta et son Règne des affranchis, ouvrage dans lequel l’ancien sélectionneur de l’équipe de France évoque son rôle à la tête d’un groupe avec lequel il a tout gagné. Et ce, en étant avant tout à l’écoute de ses protégés. «Il dit notamment être un chasseur d’états d’âme…»
Des états d’âme, les Luxembourgeois pourraient en avoir à l’entame de ces qualifications. En effet, ils doivent se passer des services de Lé Biel, Ben Weyer et Julien Kohn. «Julien est quand même le patron de la défense, Ben un élément important dans ce secteur et sans Lé, c’est une alternative de moins à la base arrière», analyse un Chris Auger bien conscient de la tâche qui l’attend, lui et ses partenaires, jusqu’à dimanche.
Le programme
Ce vendredi
18 h : Lettonie – Italie
20 h 30 : îles Féroé – Luxembourg
Samedi
18 h : Lettonie – Luxembourg
20 h 30 : Italie – îles Féroé
Dimanche
16 h 30 : Italie – Luxembourg
19 h : îles Féroé – Lettonie