Des contaminations qui montent en flèche en attendant l’offensive du variant d’Omicron plus contagieux et qui multiplie les cas contacts, un Covid Check obligatoire dans quelques jours et qui fait grincer des dents chez bon nombre de salariés, un couvre-feu et des dispositions qui risquent d’être adaptées à court terme pour prendre de vitesse la maladie…
C’est une période relativement floue qui commence en ce début d’année 2022. Le Grand-Duché, comme tous les autres pays qui l’entourent, va devoir tenter de trouver un chemin pour permettre à l’activité économique de se poursuivre, tout en protégeant la population de ce coronavirus qui plonge encore le globe dans l’expectative. Le tout en ménageant les susceptibilités, car après deux ans de crise, la patience commence à atteindre ses limites chez à peu près tout le monde.
Finalement, les précédentes périodes de poussée de la pandémie étaient plus simples à gérer : un confinement, un confinement partiel, des fermetures de commerces non essentiels et dans le secteur Horeca… Ces décisions, drastiques, avaient l’avantage de freiner l’avancée des contaminations et de limiter le nombre de personnes hospitalisées.
Aujourd’hui, ces leviers semblent compliqués à utiliser. Plus personne ne veut revivre ces périodes de calvaire qui ont émaillé les années 2020 et 2021. D’autant plus qu’une part non négligeable de la population est vaccinée (même si chez nous ce n’est toujours pas suffisant) et que les symptômes du variant Omicron font moins peur que celui du Delta.
Sommes-nous à l’aube d’une immunisation collective qui nous protégera ? Le mystère est encore total et les analyses contradictoires. En attendant, nous marchons toujours sur un fil. Et même si notre équilibre s’est amélioré avec le temps, la situation reste inconfortable.
Il va donc falloir faire preuve de finesse pour permettre au pays de retrouver un rythme de croisière tendant vers la normalité et limiter la casse au niveau des hospitalisations.
Il faudra aussi limiter la casse au niveau de la grogne de beaucoup d’habitants qui commencent à être épuisés entre les doses de rappel, les Covid Check à montrer et le masque constamment sur le nez.
Laurent Duraisin