Le secteur de l’Horeca est fébrile, mais n’imagine pas une seconde le retour d’un confinement, comme nous le confie son représentant, François Koepp. L’histoire se répète, rendez-vous à la Chambre le 24 décembre.
«Tout le secteur est nerveux», nous confie le secrétaire général de Fédération nationale des hôteliers, restaurateurs et cafetiers (Horesca), François Koepp. Ce mardi 21 décembre, le Premier ministre a confirmé une information de nos confrères de RTL sur la tenue d’un Conseil de gouvernement destiné à renforcer les mesures sanitaires face au variant omicron. Aussitôt les spéculations sont allées bon train. Le secteur Horeca serait touché une nouvelle fois avec des heures de fermeture avancées.
«On est déjà au niveau 2G et c’est déjà une restriction maximale, qu’est-ce qu’on peut faire de plus ?», interroge le représentant des cafetiers, restaurateurs et hôteliers. Il n’a pas été mis au courant en amont des décisions qui ont été prises hier par le gouvernement et s’attend à des surprises ce matin alors que Xavier Bettel et Paulette Lenert communiqueront sur la nouvelle loi covid.
Pour le dire autrement, François Koepp ne s’attend «à rien du tout». Le secteur en a déjà vu de toutes les couleurs, alors il ne peut même pas s’imaginer un nouveau confinement. «C’est exclu», lâche d’emblée le secrétaire général de l’Horesca. En revanche, il verrait bien une mesure comme le 2G+ être instaurée. Ce qui signifie le retour des tests rapides sur place en plus de la présentation d’un pass vaccinal.
«Ils peuvent aussi nous limiter en nombre de personnes à table et imposer les distances, le port du masque, que sais-je. J’attends des faits», déclare-t-il d’une voix teintée de lassitude. Il sait qu’en temps de covid, «on n’est pas à l’abri de surprises» et laisse les uns et les autres spéculer sur les résultats de ce Conseil de gouvernement. «Peut-être vont-ils nous présenter enfin un plan de crise, en différentes phases», suggère François Koepp qui ne semble pas plus inquiet que cela.
Il assure pourtant ne pas avoir la moindre idée de ce qui attend le secteur de l’horesca, ne pas avoir été consulté ni entendu quoi que ce soit concernant de nouvelles restrictions touchant le secteur.
Ces nouvelles mesures pourraient davantage concerner les rassemblements sans pour autant pouvoir interdire les manifestations, comme le répète la ministre de la Santé, Paulette Lenert.
Les boîtes de nuit, en revanche, risquent de faire les frais du variant omicron, d’autant qu’elles attirent les frontaliers français depuis qu’elles sont fermées chez eux. «Si les discothèques doivent fermer, alors il faut que les aides suivent», prévient François Koepp.
Rien de bon…
Exactement comme l’année dernière, les députés seront certainement invités à voter une nouvelle loi covid un 24 décembre alors qu’en 2020, déjà, ils venaient d’adopter un nouveau texte deux semaines auparavant. Cette fois, le délai est encore plus court.
Un an plus tard et le vaccin aidant, il ne sera plus question de replonger dans un régime strict de confinement. Il y a un an, les députés votaient la prolongation du couvre-feu de 21 h à 6 h, la fermeture des commerces non essentiels jusqu’au 10 janvier et la fermeture des crèches.
«Quand la Chambre envoie une convocation pour le lendemain matin, ça n’annonce rien de bon…», a tweeté le député pirate Sven Clement hier matin. Une réunion du Bureau est prévue pour 9 h ce matin, juste avant la conférence de presse du Premier ministre, Xavier Bettel, et de la ministre de la Santé, Paulette Lenert.
Personne ne sait si le gouvernement va véritablement durcir le ton ou s’il s’agit d’ajustements pour limiter le champ d’action d’Omicron.
Geneviève Montaigu
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