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Moselle : un chiot meurt suite à une manipulation dans une clinique vétérinaire


Sanna, femelle de race bouledogue français de quatre mois, est décédée suite à une consultation vétérinaire à Farschviller. (Photo : DR)

Sanna, bouledogue français femelle de quatre mois, est morte suite à une manipulation de correction dans une clinique vétérinaire de Farschviller, près de Forbach. Une autopsie de la petite chienne révèle qu’elle a subi une atélectasie ou affaissement pulmonaire. Une plainte a été adressée à l’ordre régional des vétérinaires.

Un chiot est mort lors d’une consultation dans une clinique vétérinaire de Farschviller, près de Forbach. La petite femelle bouledogue français de quatre mois, Sanna, un peu dissipée, a fait un malaise fatal suite à une énergique manipulation d’une praticienne visant à calmer l’animal. Les propriétaires de la petite chienne ont décidé de poursuivre la spécialiste. Une plainte a été adressée au président du conseil régional de l’ordre des vétérinaires. « Sur les conseils de la fondation Brigitte-Bardot, nous allons contacter une avocate spécialiste dans le but de démontrer qu’il y a eu maltraitance à animal par un professionnel vétérinaire », précise Aurélie Paina, la maîtresse de Sanna.

Le chien suffoque et vomit du sang

Le 3 novembre dernier, cette habitante de Petit-Tenquin emmène ses trois chiens à la clinique de Farschviller pour une consultation de routine et des vaccins. « Alors que la vétérinaire s’occupait du plus âgé, Sanna jouait sous la table avec des câbles. Le docteur me dit qu’elle va me montrer comment corriger un chiot indiscipliné. Elle saisit le petit bouledogue par la peau du cou et exerce une pression pour lui maintenir la gueule fermée », raconte Aurélie Paina. Le chiot se débat et urine. « Mes deux enfants étaient là, ils étaient en pleurs, choqués par la scène. Je dis à la vétérinaire que je trouve cela très violent et que je me refuse à faire de même », poursuit la propriétaire du chien. C’est alors que Sanna commence à éprouver des difficultés à respirer. Le docteur ouvre la fenêtre de la pièce mais Sanna vomit du sang.

Les gendarmes arrivent sur place

« Je suis totalement paniquée. La soignante tente de me rassurer et emmène le chien dans une salle à l’arrière de la clinique. Là, selon les dires du docteur, Sanna reçoit du miel, une injection de cortisone et est placée sous oxygène », ajoute la maîtresse. Quelques minutes plus tard, environ une demi-heure après la manipulation de correction, le petit bouledogue français décède. « La vétérinaire s’est excusée et a reconnu y être allée trop fort. C’est ce qu’elle répète aux gendarmes venus à la clinique suite à notre appel », indique Mme Paina. Le corps du chiot est transporté dans un sac réfrigéré au laboratoire Eurofins à Woippy pour être autopsié le 5 novembre. Le rapport stipule que l’animal a été victime d’une atélectasie ou affaissement pulmonaire.

Plusieurs enquêtes sont en en cours

Les circonstances de la mort de Sanna font désormais l’objet de plusieurs enquêtes. L’une est menée par les assurances. Une confrontation doit avoir lieu avec des experts ce mardi au cabinet de Farschviller pour savoir s’il y a eu erreur médicale. « Mon époux, mes enfants et moi-même sommes dévastés par la mort brutale de Sanna », conclut Aurélie Paina. Contactée, la vétérinaire de la clinique de Farschviller confirme le malheureux événement, assure « regretter le décès de ce gentil chiot » mais demande « à respecter le temps de l’enquête pour déterminer les responsabilités » dans la disparition de Sanna.

Stéphane Mazzucotelli (Le Républicain Lorrain)

Un commentaire

  1. Des centaines de cas corona, dont antivax, meurent aussi en gr région… , pire qu’un chien