En 2015/16, 2016/17 et 2017/18, le quatuor de la mi-championnat était exactement le même et dans le même ordre, en fin de saison. Mais depuis…
Il faudrait un sacré miracle pour que le F91 ne soit pas champion d’automne ce dimanche soir, à l’issue de la 15e journée de Division nationale. «Champion d’automne», voilà une terminologie qui tient chaud aux clubs depuis des décennies, pendant les fêtes. On ne s’achète rien avec, ont coutume de rappeler joueurs et entraîneurs. Sauf quand on s’appelle Dudelange, visiblement.
Car au Grand-Duché, de 2015 à 2018 par exemple, non seulement le leader à mi-championnat (le F91) a toujours terminé champion mais en plus, le reste du podium n’a pas bougé d’un poil entre le début de l’hiver et la fin du printemps.
Figé dans la glace, même lors du dégel. Il n’y a ainsi pas que Dudelange qui restait accroché à son bien entre les 13e et 26e journées (à l’époque, on jouait encore une BGL Ligue à 14 clubs), mais les 2e, 3e et 4e semblaient ne pas pouvoir faire évoluer leur classement entre février et mai. Même en sortant une deuxième partie de saison meilleure que le leader!
En 2015/2016, le Fola est deuxième fin novembre et le restera bien qu’ayant pris deux points de plus que le F91 sur les treize dernières journées. En 2016/2017, même constat pour Differdange, avec exactement le même scénario. Le vice-champion d’automne faisait ainsi un éternel dauphin de printemps.
Tout s’est déréglé en 2019. Mais c’était, encore une fois, pour mieux servir les intérêts dudelangeois. La Jeunesse est leader le 2 décembre 2018? Eh bien pour faire mentir les statistiques, elle échouera à la 3e place et cédera son fauteuil au F91, qui n’était que… troisième pendant les fêtes.
Tout ça pour dire que le concept de champion d’automne n’a pas d’autre sens au Grand-Duché que d’être soumis à la volonté du F91? C’est ce qu’on voulait croire jusqu’à la saison passée, la première de l’après-covid. Fin novembre, le F91 a signé la meilleure première partie de saison devant le Fola, mais l’agencement de cette dernière était assez particulier puisque l’on n’avait joué que neuf journées avant les fêtes, la faute à la pandémie.
Dans un deuxième tour rendu étouffant par les semaines anglaises, le club eschois signera toutefois trois points de mieux sur les matches retour, s’emparant du trône. Confirmant que le premier en hiver n’a plus vocation à le rester. En tout cas plus maintenant.
Quelle logique l’année 2022 suivra-t-elle donc ?
J. M.