La Chambre des députés a donné, mardi, son accord de principe à la réalisation de 26 grands projets d’infrastructures. La police, l’éducation, le social et la mobilité vont profiter des investissements.
Il s’agit désormais d’un rituel bien huilé. «Afin d’optimiser le suivi financier et de renforcer les droits de participation et de contrôle des députés, une liste des nouveaux projets d’infrastructure de l’État doit être soumise tous les ans à l’approbation de la Chambre», explique Chantal Gary (déi gréng) désignée pour prendre en charge cet exercice annuel.
La liste doit comprendre tous les projets dépassant le seuil de 10 millions d’euros. Le feu vert du Parlement est requis pour engager les frais d’études et intensifier les préparatifs des chantiers en question.
Le rendez-vous réunissant Chambre et ministre de la Mobilité et des Travaux publics est accompagné d’un débat d’orientation. Cette année, François Bausch s’est vu valider sa liste à quelques jours de la Saint-Nicolas. Une très large majorité (58 voix pour, 2 abstentions) a accordé son feu vert à un ensemble de 26 projets. «L’objectif est d’assurer le bon fonctionnement du pays», souligne le ministre de tutelle.
«La panoplie est très large», note Chantal Gary. Si la mobilité constitue toujours une priorité, on retrouve aussi la police, l’éducation, le social et l’immigration dans la liste soumise à la Chambre.
Deux nouvelles antennes pour la police
Il est prévu de construire un tout nouveau bâtiment administratif et fonctionnel pour héberger le commissariat de Redange-sur-Attert, qui pourra ainsi passer à un fonctionnement de 24 h/24. Sur un terrain de 33 ares doivent aussi être implantées des antennes d’autres services étatiques.
Le gouvernement prévoit aussi la construction d’un nouveau bâtiment pour la police de Mersch. Le commissariat de 2 150 m2 doit fonctionner 24 h/24 et être doté de huit bureaux, trois salles d’audition, une grande salle de réunion et un parking intérieur pour 8 véhicules de service.
École européenne, ECG et Geesseknäppchen
Trois projets majeurs ayant trait à l’éducation nationale sont à mentionner. Dans le cadre du réaménagement du campus Geesseknäppchen (Luxembourg), l’École européenne agrée va être agrandie. Pour son cycle inférieur, une structure pour 19 classes à 20 élèves (380 élèves au total) sera construite.
L’École de commerce et de gestion (ECG) va quant à elle déménager dans un nouveau bâtiment pour 1 192 élèves au Kirchberg. Le lycée va être construit sur le site ayant accueilli l’Institut supérieur de technologie (IST).
Extension de l’Unisec à Dreiborn
Le manque de place à l’Unité de sécurité pour délinquants mineurs (Unisec) a déjà défrayé la chronique. La décision a été prise d’implanter une structure supplémentaire à proximité du bâtiment situé près du Centre socio-éducatif de l’État à Dreiborn. Même si une «certaine urgence» est évoquée, les contours du projet restent encore à définir.
Nouveau centre d’accueil pour demandeurs d’asile
L’État envisage la construction de structures d’hébergement d’urgence pour demandeurs de protection internationale (DPI) sur un terrain de 3,6 ha, situé près du Findel. Le programme de construction prévoit notamment une structure durable semi-ouverte pour remplacer la Structure d’hébergement d’urgence au Kirchberg (SHUK) d’une capacité de 200 personnes, une structure d’hébergement d’urgence d’une capacité de 200 personnes, six salles de classe et des structures communes centralisées.
Le centre de rétention va s’agrandir
Une nouvelle structure fermée pour personnes déboutées sera implantée à proximité du Centre de rétention au Findel. La structure est destinée à accueillir des femmes célibataires, des familles avec enfants, des personnes à mobilité réduite, des mineurs non accompagnés et toutes autres personnes à besoins spécifiques (femmes enceintes, personnes âgées, personnes malades).
Réaménagement du Centre Ulysse
La rénovation du Centre Ulysse (Bonnevoie), destiné aux sans-abri et géré par Caritas, comprend l’aménagement de 10 chambres doubles, 16 chambres simples, 3 chambres pour personnes à mobilité réduite et 3 espaces centraux avec des zones de loisirs, une cuisine de production ou encore un réfectoire.
David Marques