Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le leader, battu à Hesperange, voit un resserrement général s’opérer dans son sillage. Il n’a pas perdu sa place mais toutes ses largesses.
Pour un match tendu, c’était un match tendu. Dense, intense, mais avare en occasions de but. Si bien qu’au coup de sifflet de M. Sabotic, à 16 h 45, pour la pause, les occasions (vaguement) nettes se comptent sur les doigts d’une seule main et encore, en étant gentil. Koré trop court sur un bon centre fuyant de Mélisse (9e), ne peut correctement reprendre un corner tendu de Philippe (33e). Stolz arme un extérieur trop décroisé après un double une-deux avec Malget puis Koré (42e). Comptons aussi, pour la forme, cet essai soudain et assez inspiré de Mélisse, à angle très fermé alors que tout le monde attendait un centre, mais qui filera au-dessus de la barre (44e).
Le leader sera encore plus chiche. Sorti d’un coup-franc de Van den Kerkhof qui frôlera la barre (14e), les hommes de Carlos Fangueiro resteront muets. Après tout, ce n’est pas un drame : à Rosport, le RFCU est alors réduit à dix et mené 2-0. Autant dire que la dernière menace sur la place de leader vient de Strassen, qui accueille la Jeunesse.
Pierrard, dans les bons coups de la deuxième mi-temps
Au retour des vestiaires, le froid est encore plus intense et le jeu n’offre aucune émotion digne de ce nom pour se réchauffer. La vitesse est là, les duels aussi mais les blocs défensifs semblent avoir tout verrouillé. Seul changement majeur : la possession était un peu plus hesperangeoise en première, elle est un peu plus dudelangeoise en seconde.
C’est un centre de Pierrard qui va réveiller un peu les parties les pus engourdies des spectateurs. Il permet à Koré d’armer un splendide ciseau qui file juste à côté (69e). Dans la foulée, Bettaieb réplique en repiquant vers l’axe et en déclenchant… au ras du poteau (70e). C’est dans cet emballement généralisé que Pierrard, déjà dans le bon coup deux minutes plus tôt, hérite d’un ballon à l’entrée de la surface et semble tirer hors-cadre. Sur le chemin du ballon, Philippe met le plat du pied et ouvre le score (1-0, 71e). Il ne se passera plus rien. Et cela occasionnera un resserrement dingue en tête du championnat.
Julien Mollereau
