Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le monde s’est figé, hier, pour quelques instants, au moment de rendre hommage aux victimes de la semaine sanglante que vient de vivre la France.
Plus de 1,5 million de personnes étaient présentes à Paris pour la marche républicaine qui a aussi envoyé un signal fort : le terrorisme ne l’emportera pas sur la liberté d’expression et les autres valeurs fondamentales sur lesquelles sont construites les sociétés européennes mais aussi mondiales. La lutte n’est, cependant, pas terminée et le quotidien, souvent brutal, va reprendre ses droits dans les jours et semaines à venir.
Des moments de recueillement comme hier prouvent cependant qu’un autre monde est possible. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s’est ainsi retrouvé aux côtés du président palestinien, Mahmoud Abbas, quatre mois après la fin de la guerre dans la bande de Gaza. Le président ukrainien, Petro Porochenko, et le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, étaient aussi présents côte à côte alors que, hier soir, les bombes continuaient à tomber sur Donetsk. Aujourd’hui, un nouvel élan aux négociations de paix doit être donné à Berlin lors d’une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères allemands, français, ukrainiens et russes.
Autre illustration qui indique qu’un autre monde est possible : samedi, le Hezbollah libanais a également condamné les attaques terroristes de Paris. Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a même estimé que les « groupes terroristes qui se revendiquent de l’islam ont porté atteinte au prophète et aux musulmans plus que ne l’ont fait (…) les livres, les films et les caricatures ayant injurié le prophète ».
Unis dans la douleur, il faut désormais espérer que les dirigeants politiques du monde entier tirent les bonnes leçons de ce qui vient de se passer en France et profitent de l’élan de solidarité qui s’est dégagé hier depuis Paris pour aller de l’avant. Les récentes commémorations de la Première et de la Seconde Guerre mondiale avaient donné lieu à ce même espoir. Malheureusement, cet espoir n’a pas encore donné lieu à des actes positifs.
De notre journaliste David Marques
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