PRÉQUALIFICATIONS EUROBASKET-2025 Seul nouvel appelé au sein de la sélection, DJ Wilson a la particularité d’être un rookie… et le doyen de l’équipe.
L’équipe nationale est de retour ! Trois mois après le déplacement au Portugal, à l’occasion du deuxième tour des préqualifications de l’Euro-2023, les joueurs de Ken Diederich reprennent ce jeudi le chemin des parquets. Cette fois, c’est pour la campagne de l’Euro… 2025! Dans ce groupe B, il n’y a que trois équipes avec l’Albanie et la Roumanie.
Pour cette première fenêtre FIBA, le sélectionneur national a appelé plusieurs joueurs pour la première fois. Après une semaine d’entraînement, il a dû couper trois éléments pour ne garder que 12 joueurs qui seront donc sur la feuille de match ce jeudi, lors du premier match en Albanie. Et sur ces 12, un seul rookie. En effet, même si Pit Biever, qui fait également partie du voyage, n’avait encore jamais été appelé, il avait déjà été convoqué il y a quelques années, du temps où Frank Baum était sur le banc de l’équipe nationale. En revanche, DJ Wilson n’avait lui jamais eu les honneurs d’une sélection : «J’étais en U16, U18 et U20 mais je n’avais jusque-là jamais été appelé», confie le guard de l’Arantia où il évolue aux côtés d’un de ses petits frères, Malik.
Ken Diederich explique pourquoi il a fait appel à lui : «Cela fait deux ans qu’il joue très bien avec l’Arantia, une très bonne équipe du championnat. Il a mérité sa sélection», commente le sélectionneur national. Le principal intéressé confirme : «Si je n’ai pas été appelé plus tôt, c’est tout simplement parce que je n’étais pas assez bon. Mais c’est vrai que depuis deux ans, mon niveau de jeu s’est élevé. Et j’ai été très content d’apprendre en octobre que j’étais appelé par Ken.»
Mais DJ Wilson n’est pas vraiment un rookie comme les autres. En effet, à 30 ans, c’est tout simplement le doyen de l’équipe : «C’est un peu bizarre. Sur le parquet, en tout cas, je ne me sens pas comme un rookie.» Et pour cause, il est pratiquement né avec un ballon dans les mains : «J’ai dû commencer à 3 ou 4 ans. Et je n’ai jamais arrêté», confie le fils de Derek, ancien pro à Contern, Walferdange et Etzella et petit-fils de George, drafté par les Cincinnati Royals en 1964 et qui a évolué 7 saisons en NBA. Vous avez dit tombé dans la marmite…
«Le mot qui convient le mieux, c’est excité !»
Celui qui se considère comme un enfant de Bissen, où il a côtoyé l’ancien nageur Raphaël Stacchiotti pendant cinq ans à l’école, va donc avoir l’occasion de suivre les pas de son père. Et même un peu plus. En effet, ce dernier, qui n’avait pas la nationalité luxembourgeoise, avait toutefois participé à plusieurs JPEE avec l’équipe nationale grand-ducale. Pour DJ Wilson, porter le maillot tricolore est une immense fierté : «C’est un rêve depuis que je suis tout petit. Bien sûr, c’était déjà bien d’être sélectionné chez les jeunes, mais chez les seniors, c’est encore autre chose. L’équipe a évolué à un niveau très élevé ces derniers temps et avoir la chance d’en faire partie, c’est un honneur», indique celui qui reste toutefois un rookie en dehors des entraînements : «On me fait porter des sacs, des ballons, rien de bien méchant», sourit le longiligne ailier de 1,95 m.
Aucun problème d’intégration pour le sympathique joueur nordiste. Il faut dire qu’il arrive un peu en terrain connu : «J’ai joué avec Sticky (Gutenkauf), Mathis (Wolff) et Yann (Wolff). Je connais très bien la plupart des autres joueurs. Sur le plan personnel, aucun problème.» Ben Kovac, qui fait lui désormais partie des meubles à 21 ans, ne dit pas autre chose : «C’est un mec très agréable, drôle, qui communique beaucoup sur le terrain. Il est cool et on est contents de l’avoir dans l’équipe», souligne le pro des Den Helder Suns.
Aucun problème sur le parquet non plus : «Avec Ken, on joue beaucoup à l’entraînement. Ça reste du basket, mais la différence, c’est le niveau. Tout le monde sait défendre, shooter, pénétrer. C’est normal, ce sont les meilleurs joueurs du pays!»
Quand on demande à DJ Wilson, instituteur depuis 4 ans après avoir passé un master en psychologie son état d’esprit : «Le mot qui convient le mieux, c’est excité !» Même s’il a 30 ans, il reste quand même un rookie !
Romain Haas
Un problème de taille
Si DJ Wilson a été retenu, c’est également parce que c’est un ailier de relative grande taille. Avec 195 cm sous la toise, il n’est pas petit. Mais il aura un peu l’air d’un nain face aux Albanais. En effet, les joueurs des Balkans, qui pointent au 105e rang mondial (contre 74 au Luxembourg) sont très grands. Le plus petit fait 1,87 m, ils comptent trois joueurs à plus de 2 m dont un de 2,10 m. Et ils s’appuient sur un meneur américain, Dallas Moore, dont se méfie énormément Ken Diederich : «L’ambiance sera très chaude, il faudra essayer de contrôler Moore, qui est très fort. Ce sont des joueurs dominants à l’intérieur, on va vraiment devoir faire un bon boulot au niveau des rebonds.»
Les 12 Luxembourgeois : DJ Wilson (Arantia), Sticky Gutenkauf (Etzella), Thomas Grün (Gladiators Trèves), Mihailo Andjelkovic (Contern), Mike Feipel (Sparta), Alex Laurent (Spurs de Courtrai), Joe Kalmes (T71), Ben Kovac (Den Helder Suns), Pit Biever (Basket Esch), Bobby Melcher (Amicale), Yann Wolff (Etzella), Clancy Rugg (Basket Esch).
Le programme
Ce jeudi (18 h) : Albanie – Luxembourg
Dimanche (17 h) : Luxembourg – Roumanie
Dimanche 27 février : Luxembourg – Albanie
Jeudi 30 juin : Roumanie – Luxembourg