Le Luxembourg est bien positionné sur la carte mondiale pour attirer de nouvelles entreprises du new space. Ce mercredi 24 novembre, le directeur de l’ESA, Josef Aschbacher, a félicité le gouvernement pour sa politique visionnaire.
Première visite au Luxembourg du directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), Josef Aschbacher, depuis sa prise de fonction en mars dernier. C’est à la 4e édition de la conférence «NewSpace Europe», à la Maison des arts et des étudiants d’Esch-Belval, que les acteurs du secteur ont pu le rencontrer, ce mercredi, lors de cette journée orchestrée par la Luxembourg Space Agency (LSA).
La conférence, qui a réuni quelque 500 participants, est dédiée à la mise en réseau de représentants de start-up, d’agences spatiales, d’investisseurs et de dirigeants d’entreprises relevant de la nouvelle économie de l’espace. Comme indiqué dans la présentation, elle vise également «à mettre en valeur l’apport du secteur spatial pour le développement de certaines activités dites terrestres, telles que l’agriculture, le transport maritime ou encore le secteur automobile par exemple».
Les ambitions du petit Luxembourg visionnaire charment le nouveau directeur de l’ESA, Josef Aschbacher, qui félicite chaudement le gouvernement pour son soutien financier aux entreprises «petites ou grandes» de la nouvelle économie de l’espace. Le Luxembourg en compte environ 70.
Membre depuis 2005 de l’ESA, agence créée en 1975, le Luxembourg s’est fait sa place parmi les grands et, selon les déclarations du directeur, «la délégation luxembourgeoise est la plus intéressante, la plus motivée et la plus motivante». D’autres pays devraient «imiter le Luxembourg», qui s’est engagé très tôt dans un secteur aux retombées très prometteuses à long terme.
L’utilisation des applications spatiales pour améliorer la vie sur terre séduit particulièrement le ministre de l’Économie, Franz Fayot, qui se réjouit de voir s’établir au Luxembourg des entreprises actives dans la gestion du trafic dans l’espace ou dans la gestion des débris et des entreprises spécialisées dans l’observation de la Terre.
«Elles peuvent apporter des réponses dans la lutte contre le changement climatique ou dans l’optimisation du rendement des terres agricoles», se plaît-il à répéter pour effacer de la mémoire collective cette notion d’exploitation minière de l’espace qui collait à l’image de cette nouvelle activité économique mise en place par son prédécesseur, Étienne Schneider.
L’ESA ouverte aux jeunes diplômés
La participation des acteurs luxembourgeois aux différents programmes de l’ESA s’étend du programme de télécommunication aux programmes de l’observation de la Terre, de la navigation, du développement technologique et de la surveillance de l’espace. Parallèlement, le programme national LuxImpulse est géré par l’ESA, ce qui permet au Luxembourg de bénéficier non seulement de l’ensemble des compétences techniques de l’ESA, mais aussi de son expérience en matière de gestion administrative et contractuelle de projets spatiaux.
Le programme LuxYGT (Young Graduate Trainees), auquel le Luxembourg participe également, offre la possibilité à de jeunes diplômés de travailler pendant deux ans auprès des services de l’ESA. «Il s’agit d’une initiative de premier choix pour former les futures recrues des entreprises du secteur spatial», précise la LSA.
L’avenir se jouera en partie dans l’espace et c’est là que les talents sont attendus. Encourager les jeunes Européens à s’intéresser un peu plus aux thématiques liées aux STGM (sciences, technologie, génie et mathématiques), c’est un des objectifs de l’ESA, comme l’affirme son directeur.
Le Luxembourg octroie une enveloppe de 68 millions à l’ESA pour le programme LuxImpulse sur la période 2020-2024 alors que la contribution globale du Luxembourg à l’ESA se chiffre à 198 millions d’euros. Le budget annuel de l’agence est de 6,5 milliards d’euros.
Geneviève Montaigu
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