Le conglomérat allemand Thyssenkrupp a vu ses résultats s’améliorer nettement lors de son exercice décalé 2020/2021, grâce à une reprise de ses activités et aux économies réalisées via son plan de restructuration, qui inclura l’introduction en Bourse de sa filière hydrogène.
« Après deux ans de travail intensif de transformation, nous pouvons maintenant dire que le redressement est là et que Thyssenkrupp est sur la bonne voie », s’est félicitée la PDG du groupe, Martina Merz, dans un communiqué. Sur l’ensemble de l’exercice, clôturé le 30 septembre, l’allemand a réalisé un bénéfice opérationnel ajusté (Ebit) de 796 millions d’euros, contre une perte de 1,03 milliard d’euros l’an dernier, a-t-il détaillé jeudi. Le groupe a enregistré une perte nette de 115 millions d’euros, contre 5,5 milliards en 2019/2020, si on ne prend pas en compte la vente pour 17,2 milliards d’euros de la division ascenseurs, début 2020.
Pour l’exercice 2021/2022, le conglomérat prévoit un « doublement » de son bénéfice opérationnel, entre « 1,5 et 1,8 milliard d’euros », et un bénéfice net à « 1 milliard d’euros », malgré des « difficultés temporaires » liées aux actuelles pénuries de matériaux. L’entreprise a par ailleurs annoncé jeudi « préparer une introduction en Bourse » de sa filiale Uhde Chlorine Engineers, dédiée à l’hydrogène, tout en voulant « rester majoritaire » à son capital.
Thyssenkrupp, qui produit aussi bien des tôles d’acier que des sous-marins, a été porté cette année par ses activités industrielles, qui se se sont redressées après le choc de la pandémie de coronavirus. Sa division « Material services », spécialisée dans les services d’ingénierie, a enregistré un bénéfice opérationnel ajusté de 587 millions d’euros (-85 millions en 2019/2020).
Son activité dédiée à l’industrie automobile a elle aussi connu une amélioration, à 264 millions d’euros, contre une perte de 166 millions d’euros l’an dernier. L’emblématique division acier voit elle aussi ses résultats s’améliorer sur un an, avec un Ebit de 116 millions d’euros (-820 millions d’euros en 2019/2020). Ces bonnes performances ont été « renforcées par les restructurations en cours », estime le groupe. Thyssenkrupp, en grande difficulté depuis plusieurs années, s’est lancé en 2020 dans une vaste restructuration, incluant la vente de plusieurs divisions et la suppression de près de 11.000 postes.
LQ/AFP