Sollicité par les députés Yves Cruchten et Cécile Hemmen (LSAP), le ministre de la Mobilité François Bausch a apporté des précisions sur le tracé du futur tram rapide qui reliera le quartier de la Cloche d’or (Luxembourg) à Esch-sur-Alzette.
Depuis sa présentation fin 2020, reposant sur des études de faisabilité et d’opportunité illustrant le principe général du corridor, le tracé a évolué par le biais d’études plus détaillées pour en analyser l’impact et les spécificités techniques, indique le ministre dans sa réponse lundi.
Certaines modifications ont déjà eu lieu pour affiner localement le tracé, s’appuyant sur une étude socio-démographique qui a montré que le tram rapide a un fort potentiel entre Luxembourg, bassin d’emplois et de population importants, et le sud du pays qui concentre également de nombreux habitants et emplois à Esch-sur-Alzette, Belval et Belvaux. Entre ces deux pôles, très peu d’habitants se trouvent à proximité de l’axe du tram, ce qui justifie un tracé rapide sans arrêt intermédiaire.
Un arrêt à Foetz plutôt qu’à Pontpierre
C’est pourquoi, poursuit François Bausch, « un arrêt à Pontpierre à hauteur de l’échangeur autoroutier n’avait qu’un faible potentiel d’usagers en raison de l’urbanisation diffuse des localités d’Ehlange, Wickrange et Pontpierre, longeant la Route des trois Cantons ». Cet arrêt situé sur le tronçon central aurait ainsi eu un impact négatif sur la partie rapide du tram et aurait perdu « un attrait décisif par rapport à la voiture privée ».
À la place, cette zone entre Leudelange et Pontpierre sera couverte par des lignes de bus « performants » qui emprunteront la voie de bus/covoiturage sur l’axe multimodal de l’A4. Pour les habitants des communes de la Route des trois Cantons, cette solution est plus avantageuse, selon François Bausch, du fait que les arrêts se situent plus près de leur domicile et les bus les amèneront directement à des pôles d’échanges desservis par plusieurs lignes de tramway et de bus.
Par ailleurs, à l’inverse, « un arrêt tram à Foetz offre à l’horizon 2030 un potentiel de desserte important de 4 200 personnes, dont 2 300 visiteurs et 1 900 emplois dans un rayon de 500 mètres » alentour, estime le ministre.
Le projet définitif est toujours en cours d’élaboration, la procédure d’acquisition des terrains nécessaires n’est donc pas encore lancée.
LQ