C’est avec un effectif amoindri par le Covid-19 que l’USH va tenter d’oublier son élimination en Coupe et de prendre de l’air. Au grand dam d’Henri Bossi.
On a coutume de dire que le meilleur moyen d’oublier une chute à vélo ou à cheval, c’est de vite se remettre en selle. Son US Hostert a beau avoir une élimination embarrassante en Coupe à effacer, Henri Bossi n’est pour le coup pas de cet avis.
Ce n’est pas tant le fait que ce match en retard de la 10e journée contre Etzella tombe trois jours après une défaite (1-0) à Weiler-la-Tour (PH) et quatre jours avant un déplacement à Differdange (11e j.) qui dérange l’entraîneur hostertois. Plutôt qu’on impose une semaine anglaise à son équipe alors qu’une grande partie de son effectif se remet à peine du Covid-19 et que le championnat s’apprête à faire relâche durant deux semaines, nouvelle trêve internationale oblige.
«On aurait pu jouer après le match contre Differdange, peste le technicien, dont les demandes auprès de la FLF sont restées lettre morte. Je ne trouve pas ça correct de la part de la Fédération vis-à-vis d’un club comme nous, qui a sept ou huit joueurs qui ne se sont pas entraînés pendant dix jours.»
C’est bien là que le bât blesse pour l’USH et Henri Bossi, qui n’avait pas la moindre idée hier de l’équipe qu’il allait pouvoir aligner dans ce que Neil Pattison, son homologue ettelbruckois, considère comme «le match le plus important de la saison jusqu’à présent» et qualifie donc de «match à six points».
Etzella veut voir plus haut
Ou plutôt cinq, l’écart que peut en cas de succès creuser Etzella (12e, 12 points), vainqueur de quatre de ses cinq derniers matches de championnat (six sur sept toutes compétitions confondues) avec son adversaire du jour (14e, 10 points), qui lui passera devant et cèdera sa place de barragiste à Rosport (13e, 11 points) s’il s’impose à Jos-Becker.
Mais dans les conditions actuelles, Henri Bossi l’assure : il «(peut) vivre avec un point. Mais ça dépend bien sûr des circonstances du match. À Mondorf (0-3, 9e j.), on était aussi OK avec un point, mais après leur carton rouge, on a pris les trois.»
C’était avant que le Covid-19 ne s’invite dans le vestiaire hostertois, dont certains éléments «devaient arrêter après 30 minutes» quand ils ont repris l’entraînement. Ou, comme Cédric Steinmetz, être remplacé dès la pause à Weiler : «Il était cuit».
Et si «ce n’est pas uniquement à cause de ça» que l’USH est tombée dimanche, l’état des troupes, l’effectif décimé et la forme adverse ont de quoi inquiéter. Mais Henri Bossi, bien qu’admiratif du «joli football» pratiqué par des Ettelbruckois au quasi-complet, «un avantage», préfère relativiser : «Même avec une équipe affaiblie, on peut prendre les trois points. Et même si on gagne, on jouera le maintien.»
Conforté sans doute par la dynamique actuelle de ses troupes, Neil Pattison se prend, lui, à avoir d’autres ambitions pour son Etzella, avant-dernier la saison passée, mais qui peut ce soir revenir à hauteur de Pétange et du Swift.
«C’est notre objectif de nous établir là jusqu’en hiver, pour passer quelques semaines de repos en toute tranquillité.» Cette même tranquillité dont aurait aimé jouir Henri Bossi au moins aujourd’hui.
S. B.