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La COP26, un échec annoncé ? Les craintes de Boris Johnson


Selon le Premier ministre britannique, les dirigeants mondiaux font trop de promesses qu'ils ne peuvent pas tenir. (archives AFP)

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a averti mercredi que la conférence de l’ONU sur le climat COP26 s’annonçait « très difficile » et risquait d’échouer, malgré les promesses de nombreux pays de réduire leurs émissions de CO2.

« Bien sûr, il est exact de dire que la COP26 est à la fois incroyablement importante pour notre planète mais aussi très difficile, et c’est dans la balance », a déclaré le chef du gouvernement devant les députés.

Après l’ouverture de la COP26 le 31 octobre à Glasgow, le gouvernement britannique disposera de deux semaines de rencontres afin de persuader quelque 200 pays de faire davantage pour réduire leurs émissions de CO2, dans l’espoir de parvenir à contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, seuil ambitieux fixé en 2015 par les accords de Paris. Avant un sommet des puissances du G20 ce week-end à Rome, Boris Johnson a déclaré que 17 des 20 pays membres avaient désormais présenté des plans pour réduire leurs émissions de CO2. La Chine et l’Inde, deux gros pollueurs, ne l’ont pas fait.

Sans Xi Jinping ni Vladimir Poutine

Selon lui, des pays représentant 80% de l’économie mondiale se sont engagés cette année à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 sous la présidence britannique de la COP, contre 30% auparavant. « Tous les jours je parle à des dirigeants mondiaux et nous entendons sur de nouveaux engagements », a-t-il souligné. « Est-ce que c’est suffisant ? J’ai bien peur que ce soit trop tôt pour le dire », a-t-il concédé.

Boris Johnson avait déjà mis en garde sur les risques d’échec lundi, se disant « très inquiet parce que ça peut mal se passer » : « c’est très très difficile, mais je pense qu’on peut y arriver ».

Plus de 120 dirigeants mondiaux sont attendus au plus grand sommet sur le climat depuis les négociations de Paris en 2015, les 1er et 2 novembre, auquel les présidents chinois et russe n’ont pas prévu de se rendre.

LQ/AFP