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[BGL Ligue] Mesures gouvernementales : pas de reports à prévoir en DN ?


La BGL Ligue et la Promotion d’honneur ne devraient donc pas être affectées ces prochaines semaines par des reports de rencontres. (Photo : Pixabay)

Le report tardif des matches prévus en milieu de semaine chez les jeunes, les scolaires et les amateurs ne devrait pas s’étendre ce week-end aux rencontres de l’élite, estime la FLF.

Un en Division 1, trois en juniors, trois en cadets, sept en minimes et un chez les scolaires : au total, ce sont quinze matches qui ont indirectement pâti cette semaine des nouvelles dispositions relatives aux activités sportives, adressées lundi soir par le ministère des Sports à une Fédération luxembourgeoise de football quelque peu prise de court. Ces dispositions, qui prévoient la suppression avec effet immédiat des autotests réalisés sur place par les sportifs et encadrants lors des compétitions sportives, et imposent que les tests antigéniques ou PCR fournis par les personnes non vaccinées soient dès novembre certifiés par un professionnel de santé, sont en effet entrées à la «grande surprise» de la FLF en vigueur mardi.

«Et non, comme elle s’en est étonnée dans un communiqué publié mardi, à partir du 1er novembre comme pour tous les autres secteurs.» Soucieuse de laisser aux clubs le temps de s’organiser, la Fédération, «par respect pour tous ses bénévoles», a ainsi reporté les rencontres officielles et amicales devant se disputer mardi, mercredi et jeudi. Y compris celles relevant du Football corporatif luxembourgeois (FCL). Inévitable, selon Joël Wolff, son secrétaire général : «On ne peut pas faire une loi le 18 et la mettre en application le 19, c’est incompréhensible. Il y a tellement de choses à préparer. Trouver des personnes pour certifier les tests, ça ne se fait pas en deux heures.»

La Fédé se sent lésée

La FLF, son dirigeant l’assure, «soutient toutes les décisions du gouvernement» et est «d’accord avec la politique pour la vaccination» menée par celui-ci. Mais si l’instance «savait que ça viendrait», on peine en son sein à comprendre «pourquoi il y a une exception pour le sport. Si tu bois un coup, que tu vas au resto ou au stade comme supporter, tu peux encore utiliser les autotests jusqu’au 1er novembre. Les seuls pour qui ce n’est pas possible, ce sont les sportifs». Ces derniers ont-ils une chance de voir le ministère infléchir sa position? Joël Wolff n’y croit pas : «Les textes sont votés, c’est une loi.»

Une loi pas sans conséquences d’un point de vue financier pour les clubs luxembourgeois, contraints avant l’heure de s’adjoindre à leurs frais les services d’un médecin ou d’un pharmacien pour certifier les tests des joueurs non vaccinés avant chaque match. Ce à quoi certains clubs pourraient d’ailleurs en partie renoncer, à entendre Joël Wolff, quand bien même il leur est toujours possible de se procurer des tests gratuitement auprès du ministère. «Ce n’est pas facile financièrement pour les clubs d’organiser tout ça, estime le dirigeant. Certains clubs ont une vingtaine d’équipes.»

Ce qui pourrait les conduire à quelques arbitrages forcés, selon lui : «Il y a presque 1 000 équipes qui jouent chaque week-end. Je doute que ce soit possible pour tout le monde. Mais pour leur équipe « une », je pense que ça va s’arranger, qu’ils feront l’effort.» La BGL Ligue et la Promotion d’honneur ne devraient donc pas être affectées ces prochaines semaines par des reports de rencontres. Plutôt une bonne nouvelle, pour l’élite du foot luxembourgeois, dont le calendrier est déjà fortement morcelé et allégé par les trêves internationales à répétition et les premiers tours de Coupe.

S. B.