Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les prix du carburant n’en finissent plus d’augmenter ces dernières semaines au Luxembourg, atteignant des coûts encore jamais égalés dans le pays. Comment expliquer cette hausse ? Éléments de réponses.
Vous avez certainement dû le ressentir si vous êtes passés à la station-service ces derniers jours : les prix du carburant, que ce soit essence ou diesel, n’en finissent pas d’augmenter.
Ce jeudi 14 octobre, les trois carburants que sont le diesel, le Sans Plomb 95 et 98, n’ont jamais été aussi chers au Luxembourg depuis plus de douze ans, selon les données du Groupement pétrolier luxembourgeois qui remontent jusqu’à 2009.
Le litre de diesel coûte ainsi 1,395 euro, le SP 98, 1,549 euro et le SP 95, 1,460 euro. Du jamais vu.
C’est simple, depuis le début de l’année, comptez 16 euros supplémentaires pour faire un plein de 50 litres, tout carburant confondu.
Un effet Covid-19
Comment expliquer une telle hausse en l’espace de dix mois ? Pour Jean-Marc Zahlen, secrétaire général du Groupement pétrolier de Luxembourg, c’est simple, le pays suit la courbe du marché pétrolier international.
“La hausse du prix du baril de Brent est exponentielle. Nous sommes tributaires du marché international”, explique-t-il. Actuellement, le prix du baril se situe aux alentours de 83 dollars et continue sa progression.
Il faut dire qu’en raison de la pandémie, les cours du pétrole s’étaient effondrés en 2020. Depuis, l’économie a repris et la demande mondiale se révèle être encore plus forte qu’avant le début du Covid-19.
“La demande en Asie explose et la production n’est pas encore revenue à son niveau d’avant-crise’ », souligne Jean-Marc Zahlen, évoquant un “marché très volatile en ce moment”.
Et la TVA ?
Si les prix du carburant sont donc soumis aux lois internationales, ils se composent toutefois de trois autres éléments :
- Coût du transport et de la distribution
- Marge de raffinage
- TVA
Un dernier point sur lequel le gouvernement luxembourgeois pourrait intervenir. “Le ministère peut agir sur cette question-là, effectivement”, appuie le secrétaire général du GPL, rejoint par l’UCL, l’Union luxembourgeoise des consommateurs, qui appelle au « gel des prix de l’énergie ».
Ce à quoi répond Claude Turmes, ministre de l’Énergie : “le Premier ministre vient d’annoncer une hausse de l’allocation de vie chère afin d’aider les ménages concernés à compenser la hausse des coûts énergétiques”.
En effet, lors de son discours sur l’État de la Nation, Xavier Bettel a annoncé une hausse de cette allocation au 1er janvier 2022, “d’au moins 200 euros par ménage”. En 2020, le gouvernement avait déjà décidé de doubler le montant de cette allocation en raison de la crise sanitaire.
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Sophie Wiessler
Ne fallait il pas soutenir les « gilets jaunes » quand c’était le moment, au lieu des les moquer ?
Qui va nous soutenir maintenant ?
Non c’est vraiment très chère
C´est comme toujours, la classe moyenne souffre le plus car pas vraiment de salaire assez élevé mais pas trop bas non plus pour bénéficier des aides compensatoires!
De plus, est-ce qu´une fois cette « crise » passée les prix de l´énergie redeviendront à la baisse?
Je suis en Alsace, a ma pompe a essence le SP95 est a 1,66 euro!