Les travaux battent leur plein en vue d’aménager le futur parc du Ban de Gasperich, qui sera le plus grand espace vert de la capitale.
Les tractopelles et les artisans s’activent actuellement pour faire du futur parc le plus grand espace public vert de la Ville. D’une surface totale de 16,6 hectares, le parc, qui commence à prendre forme (début des travaux à l’été 2020), sera ouvert aux citoyens dès le printemps 2023. Il proposera une large zone de récréation et mettra un accent spécial sur la biodiversité. Le premier échevin de Luxembourg, Serge Wilmes, s’est livré à un état des lieux de ce projet particulièrement alléchant.
«Il s’agit d’un projet du collège échevinal précédent, je tiens à le préciser», souligne d’emblée Serge Wilmes, du CSV. «Mais quand nous étions à l’époque encore dans l’opposition au conseil communal, nous avons voté en faveur de ce projet, car c’était le bon choix!», renchérit-il. Le premier échevin souligne qu’il s’agit de développer ce nouveau quartier par le biais de l’aménagement de ce parc dont le budget alloué est de 15 989 027 euros, honoraires y compris (10 765 359 euros pour le bâtiment du service Parcs de la Ville et l’École de chien de Gasperich et 5 103 109 euros pour la brasserie). «Il jouera un rôle très important pour ce nouveau quartier qui est sorti de terre, mais également pour le quartier historique de Gasperich. Certes, le quartier dispose déjà de plusieurs parcs et espaces verts, mais là, on parle d’un projet d’une envergure tout autre. Il sera le symbole d’une qualité de vie rehaussée. En bref, ce parc, en tant qu’espace public, sera un vecteur du vivre-ensemble, de la convivialité et de nouvelles rencontres dans ce qui est, à la base, un quartier d’affaires.»
Alors, qui le fréquentera, si ce n’est les travailleurs, dont les frontaliers, qui sont employés à la Cloche d’or et qui ne résident pas forcément dans le coin? «Il existe déjà un certain tourisme qui vise les parcs et aires de jeux et cela vaut aussi bien pour les citoyens de la capitale que pour les autres, souligne encore Serge Wilmes. De plus, les collèges échevinaux qui se sont succédé ont bien pris conscience de la nécessité de rééquilibrer la donne en créant des logements, parallèlement aux nombreuses entreprises implantées sur ce territoire. L’objectif n’est pas d’avoir un quartier vivant dans la journée et qui est mort après 18 h. De plus, le parc sera desservi par le tram et donc parfaitement connecté aux autres quartiers de la ville.»
Brasserie, biodiversité, vivre-ensemble, jeux…
Concrètement, le futur parc prévoit la renaturation du ruisseau Drosbach sur 800 mètres, l’aménagement d’un étang de 7 000 m², une grande aire de jeux, un terrain multisport, un terrain de pétanque et un autre de beach-volley, une aire de fitness, une pelouse récréative qui pourra aussi être le cadre d’évènements de type théâtre en plein air, voire de concerts, ou tout simplement un lieu idéal pour pratiquer le yoga ou encore pour jouer un match de football entre amis. «Rien n’est exclu à l’heure actuelle des projections», indique l’élu.
De plus, une brasserie est prévue sur le site pour 2024, soit un peu plus tard que l’inauguration du parc. En effet, un appel à soumissions doit encore être effectué pour trouver un exploitant, une fois l’entreprise de construction sélectionnée. «Ce sera l’une des plus belles brasseries de la ville, avec quelque 180 couverts. Une grande terrasse agrémentera l’ensemble, qui donnera donc sur le parc et qui se trouvera à proximité de l’aire de jeux. Un espace vente à emporter figure aussi sur les plans. Des toilettes publiques et un parking d’une cinquantaine de places y sont prévus. Mais on mise vraiment sur le fait que les gens s’y rendront en tram une fois que le tronçon Howald-Kockelscheuer sera achevé.»
Pour le volet biodiversité, Serge Wilmes tient à préciser que nombre d’arbres et d’arbustes indigènes – qui ont commencé à être plantés dès l’été dernier –, de même que des vergers, feront le bonheur des visiteurs du parc et contribueront à en faire un véritable poumon vert de la capitale. D’autre part, des travaux de menuiserie débutent cet automne (bancs, chemins sur pilotis, pergolas…). Cela dit, les sentiers et chemins sont déjà tracés et une boucle au revêtement adéquat sera dédiée aux cyclistes. De plus, le parc accueillera un local où sera installée l’École de chien de Gasperich (Hondsclub) ainsi qu’une zone de pique-nique.
Face à l’urbanisation effrénée et pour le bien-être des habitants ne disposant pas chez eux d’un coin de verdure, le premier échevin note que «ce parc aura vocation à être le jardin de ces citoyens-là». Il ajoute : «On a bien remarqué l’importance de pouvoir profiter d’un espace vert public de qualité durant la pandémie. Et le service Parcs de la Ville se donne les moyens de combler ces attentes avec ses plus de 200 employés. Et ce projet, je tiens à le préciser, est financé à 100 % par la Ville.»
En conclusion, Serge Wilmes estime que ce parc destiné à tous sera «une véritable plus-value pour la ville et pour le quartier. Et cela, au nom de la qualité de vie dans notre belle ville de Luxembourg».
Piscine en plein air : l’idée
n’est pas abandonnée
Selon Serge Wilmes, l’idée d’une piscine en plein air sur le territoire de la capitale est toujours d’actualité du côté de Kockelscheuer. «Cela reste une perspective géniale, mais il faut encore trouver le terrain et le mode d’exploitation adéquat pour pouvoir le réaliser. Cela reste une ambition de la Ville et le site de Kockelscheuer s’y prêterait très bien. Mais il n’y a pas pour l’instant de projet précis mis sur la table.» Affaire à suivre, donc.
Claude Damiani