Le ministre de l’Education nationale a annoncé jeudi ne pas pouvoir accepter les démissions des commissions d’examens.
Claude Meisch souligne ne pas pouvoir admettre que le bon déroulement des examens de fin d’études soit mis en péril. (Photo : archives Le Quotidien/Fabrizio Pizzolante)
Le bras de fer entre le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, et le corps enseignant se poursuit. Alors qu’une première réunion de conciliation est annoncée pour la mi-janvier, le ministre a, sans surprise, refusé formellement la démission des près de 1 500 enseignants des commissions d’examens.
Jeudi, Claude Meisch l’a indiqué dans une lettre qu’il a fait parvenir aux directeurs des lycées du pays. « Conscient que ces demandes sont l’expression d’un mécontentement des enseignants qui va bien au-delà de la question des mesures d’économie du gouvernement, je comprends les griefs formulés et je partage l’opinion que la profession enseignante est exigeante et que les enseignants déploient des efforts considérables dans leur travail quotidien », souligne, dans cette même lettre, le ministre.
« S’agissant des examens de fin d’études, je ne peux toutefois admettre que leur bon déroulement soit mis en péril. Nous ne pouvons hypothéquer ni les intérêts ni les ambitions des élèves concernés », poursuit Claude Meisch, qui demande la compréhension mais aussi le soutien des directeurs à l’égard de sa décision.
> Le boycott annoncé à la mi-décembre
Le ministre s’adresse également plus directement aux enseignants : « J’espère que nous arriverons rapidement à renouer un dialogue constructif pour sortir de cette impasse malencontreuse qui nous empêche d’œuvrer pour la cause qui nous tient tous à cœur : le bien des élèves et leur réussite scolaire. »
À la mi-décembre, les enseignants, mécontents des mesures d’économie mais aussi du manque de respect du gouvernement, avaient réaffirmé leur ambition de boycotter les examens de fin d’études. Le hic était que fin novembre, un accord était intervenu avec les principaux syndicats d’enseignants, désavoués par la suite par leurs bases respectives.
Le gouvernement avait annoncé, dans le cadre de son paquet d’avenir, ne plus payer les heures de cours non prestées par les enseignants des classes terminales entre la fin officielle des cours et le début des examens. Cette annonce avait provoqué l’ire des professeurs.
Une réunion de concertation organisée le 18 décembre s’était soldée par un échec. Déjà à ce moment, le ministre avait indiqué ne pas être disposé à accepter les démissions et rappelé que les enseignants étaient tenus d’assurer le bon déroulement des examens.
Le Quotidien