Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Chaves (Orica-GreenEdge) s’est détaché dans la difficulté finale, dont son compatriote Nairo Quintana, une côte de 3e catégorie, avec trois autres coureurs lequel a cédé en fin d’ascension.
Chaves s’est ensuite montré le plus malin et le plus fort dans un ultime kilomètre aux airs de poker menteur. Et il a devancé à l’arrivée le Néerlandais Tom Dumoulin (Giant), deuxième, et l’Irlandais Nicolas Roche (Sky), troisième.
Après une 1re étape neutralisée samedi pour cause de tracé trop dangereux (lire ci-dessous), Chaves est le premier vrai leader de cette Vuelta, n’en déplaise à son éphémère prédécesseur Peter Velits.
«C’est ma première victoire dans une grande course de trois semaines, avec en outre le maillot de leader, c’est incroyable», s’est réjoui Chaves au micro de la télévision publique espagnole TVE. «Nous allons tout donner pour conserver (ce maillot) le plus longtemps possible», a ajouté le vainqueur du Tour de l’Avenir 2011.
Nibali, malchanceux… et exclu!
Grâce aux 10 secondes de bonifications allouées au vainqueur, le petit grimpeur colombien (25 ans) compte en outre au moins une trentaine de secondes d’avance sur les principaux favoris. Le premier d’entre eux, Joaquim Rodriguez, est arrivé 5e de l’étape à 26 secondes, dans le même temps que Quintana (6e). Christopher Froome, pas à son aise dans cette ascension raide et explosive, a pris la 7e place à 30 secondes, juste devant Alejandro Valverde (8e) à 31 secondes.
Le grand perdant du jour est l’Italien Vincenzo Nibali, pris dans une chute massive sur une longue ligne droite à 30 kilomètres de l’arrivée, au même titre que le Français Nacer Bouhanni ou le Slovaque Peter Sagan. Ces trois-là ont pu repartir, mais ce n’est pas le cas de Przemyslaw Niemiec (Lampre) et David Tanner (IAM), contraints à l’abandon.
Nibali a ensuite laissé beaucoup d’énergie dans sa course poursuite derrière le peloton emmené à vive allure par l’équipe Movistar et il a logiquement calé dans l’ascension finale.
Mais un peu plus tard en soirée, le vainqueur du Tour de France 2014, 31e au général, fut exclu de la course par le jury des commissaires puisque des images l’ont montré en train de s’accrocher à une voiture, durant sa course poursuite (alors qu’il restait plus de 16 kilomètres de course).
La sanction était nette et sans appel. Totalement méritée à la vue des images. Nibali exclu, voilà qui laisse le champ libre à Fabio Aru et Mikel landa, ses deux porte-flingues désignés. «La décision appartient au jury technique et nous en avons été informés, a déclaré à la presse Javier Guillen, directeur général de la Vuelta. C’est mauvais pour le cyclisme, pour le coureur (Nibali), pour la Vuelta et son image, parce que nous perdons un des favoris. Nous acceptons la décision pour éviter tout précédent.»
Aujourd’hui, la 3e étape conduira les coureurs de Mijas à Malaga sur 158,4 km, un parcours a priori favorable aux sprinteurs.
LeQuotidien avec AFP
