Niederkorn est passé par un trou de souris à Cessange lors de ces 32es de finale dimanche. Les murs vont trembler cette semaine ?
Niederkorn a failli passer à la casserole. C’est le Cebra qui cuisinait et Kudimbana, ancien joueur de Steinfort et du CS Grevenamcher, qui assaisonnait. À la demi-heure de jeu, l’attaquant ouvre ainsi la marque sur une longue séquence de conservation d’un club de D1 contre une équipe de DN qui aspire au titre et ne parvient pas à se dégager, se faisant surprendre sur un centre à ras de terre sur lequel personne n’attaque le ballon. Stupeur sur Cessange et sur tout le pays, qui détourne alors son attention de presque tous les autres matches de Coupe du jour pour ne se concentrer que sur celui-là. Le Progrès allait-il être l’humilié du jour ? Son égalisation à la 66e sur une tête d’un Matias oublié au deuxième poteau, ne lui permettra pas d’éviter les prolongations et une nouvelle grosse frayeur.
Puisqu’à la 113e, Philippe, d’une merveille de coup franc en pleine lucarne, quasiment depuis la ligne des seize mètres fait réchauffer le miracle. Sauf que Luisi surgit à trois minutes de la fin des prolongations pour sauver la patrie. Mais les hommes de Léoni, aux tirs au but, vont encore passer tout près de la correctionnelle : quand Duarte rate son tir au but et la balle de match, à 4-4, après le cinquième penalty réussi par le Cebra, Ferino peut tout perdre s’il ne transforme pas sa tentative. Le portier touchera du bout des doigts sa tentative, qui filera finalement en lucarne. Quand Karayer boucle l’affaire, il n’esquisse pas le moindre signe de joie et seul Ba trottinera jusqu’à lui pour le féliciter : le Progrès ne fera pas le malin après ce non-match.
L’entrejeu, morne plaine
Stéphane Léoni, lui, se contentera d’assurer tout en colère rentrée, qu’il «attendait beaucoup plus de ses joueurs. On a manqué d’impact physique et de créativité. Je ne peux pas accepter un match comme ça». Et c’est bien tout. On comprend bien, à ce mutisme, que quelque chose le turlupine et pas besoin d’aller chercher bien loin pour savoir quoi : sur les trois semaines qui ont précédé ce match de Coupe raté (malgré la qualification), Niederkorn a joué quatre matches de championnat et en perdu trois. Alors se rendre compte que les garçons qui jouent un peu moins et qui sont alignés pour se montrer ne font pas le job doit être frustrant.
Il y a aussi que le nombre de joueurs blessés ne diminue pas et qu’il pourrait même augmenter puisque Mazure s’est fait les adducteurs en fin de rencontre. Dire que le Progrès reprend en se déplaçant au Swift, le 14 octobre, n’est pas non plus pour rassurer qui que ce soit : la créativité de cette équipe privée de ses deux meneurs de jeu (Muratovic et Holtz), mais aussi de son point d’équilibre devant la défense (Amofa) est au point mort. Pour ne rien arranger, l’un des internationaux (Bohnert) a fait les frais du manque de réalisme qui frappe tout le club en ce moment et restera au stade Jos-Haupert plutôt que de jouer la Serbie et le Portugal. Ça va ramer, durant la trêve internationale.
Julien Mollereau