La grande favorite kényane Brigid Kosgei qui rêvait d’une troisième victoire consécutive dans le marathon de Londres a craqué dans le final dimanche et a dû laisser la victoire à sa compatriote Joyciline Jepkosgei.
Disputée dans des conditions de course idéales, sans soleil mais sans pluie et avec un vent modéré, l’édition 2021 du prestigieux marathon de Londres a joué un mauvais tour aux favoris. Dans l’épreuve féminine, tout le monde attendait la détentrice du record du monde (2 h 14 min 04 sec) et double tenante du titre Brigid Kosgei qui pouvait devenir la deuxième après l’Allemande Katrin Dörre, sacrée entre 1992, 1993 et 1994, à enchaîner trois victoires de suite dans les rues de la capitale britannique.
Mais moins de deux mois après l’éprouvant marathon des Jeux olympiques de Tokyo, dont elle avait terminé 2e, Kosgei a manqué de jus dans les derniers kilomètres pour rester dans la course jusqu’au bout et a fini à la 4e place, à près d’une minute de la vainqueur du jour.
Déjà lauréate du marathon de New York l’an dernier, Jepkosgei, 28 ans, a ajouté à son palmarès l’épreuve londonienne avec à la clef un nouveau record personnel (2 h 17 min 43 sec). La Kényane, vice-championne du monde du semi-marathon en 2018, a été la plus solide, semant une à une, dans le final, les quatre autres membres du groupe de cinq qui avait rapidement pris le contrôle de la course.
Sa dernière accélération à sept kilomètres de l’arrivée lui a permis de devancer les deux Ethiopiennes Degitu Azimeraw, 2e à 15 secondes, et Ashete Bekere, 3e à 35 secondes.
Lemma vainqueur, Kitata loin derrière
Chez les hommes aussi, la course s’est rapidement durcie, au détriment de l’Ethiopien Shura Kitata qui s’était imposé au sprint l’an dernier, avec une seconde d’avance sur le Kényan Vincent Kipchumba et trois sur Sisay Lemma qui a pris sa revanche en s’imposant cette fois.
Touché aux adducteurs avant les JO, où il avait été contraint à l’abandon, Kitata a été rapidement décroché et a fini 6e, à près de quatre minutes du vainqueur du jour.
C’est la première victoire de Lemma dans un marathon majeur mais il n’est toutefois pas parvenu à améliorer son record personnel réalisé à Berlin en 2019 en 2 h 03 min 36 sec. Lemma a donné une impression d’aisance tout au long de la course. Il s’est imposé en 2 h 04 min 01 sec et a rélégué Kimpchumba, encore une fois 2e, à 27 secondes, devant un autre Ethiopien, Mosinet Geremew, 3e à 40 secondes.
LQ/AFP