Dans la nuit de vendredi à samedi, le Premier ministre Xavier Bettel a prononcé l’allocution nationale du Luxembourg lors du débat général de la 76e session de l’Assemblée des Nations Unies.
C’est une tradition, en ouvrant cette nouvelle session, les chefs d’État et chefs de gouvernement des États membres sont invités à prendre la parole devant leurs homologues. En ouverture de son discours, le Premier ministre a tiré un bilan intermédiaire de la pandémie du Covid-19, en remerciant notamment le personnel médical et les chercheurs pour les efforts consentis : «Si nous pouvons nous exprimer à cette tribune, nous le devons au dévouement, à la persévérance et au génie de toutes celles et ceux qui n’ont épargné aucun effort depuis plus d’un an et demi pour endiguer la pandémie du Covid-19.»
Le Premier ministre luxembourgeois a également appelé à la solidarité en ce qui concerne la vaccination : «L’accès aux vaccins est inégal. Et tant que cela sera le cas, nous ne serons pas à l’abri de nouveaux variants et de mutations plus virulentes. Le Luxembourg est conscient de l’importance de la solidarité vaccinale. Nous sommes disposés à poursuivre nos efforts de solidarité internationale pour lutter contre la pandémie. J’ai bon espoir que nous arriverons à surmonter la pandémie si nous misons sur la solidarité et la science.»
Un appel au multilatéralisme
Xavier Bettel a également rappelé que la pandémie devra permettre de lancer un changement de mentalité face aux crises, surtout dans le cadre du changement climatique, qui nécessite une réponse commune : «La pandémie nous force à reconnaître la nécessité et l’urgence de changer notre façon de faire. Le business as usual n’est plus une option. Nous devons renforcer notre action collective dans le cadre du système multilatéral, avec l’Organisation des Nations Unies en son centre.». Le Premier ministre luxembourgeois a assuré à la tribune que le Luxembourg, en tant que «membre fondateur de l’ONU, est prêt à répondre à l’appel du Secrétaire général pour mettre sur pied un système multilatéral plus solide, plus efficace, plus inclusif, travaillant davantage en réseau. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons assurer la paix et la sécurité, le développement durable dans tous ses aspects, y compris la santé, le respect de l’État de droit et des droits humains.»
Le Premier ministre a conclu en envoyant des messages d’espoir et d’action : «Il y a des raisons d’espérer. Ne baissons pas les bras. Persévérons. Agissons. Coopérons pour surmonter les épreuves auxquelles l’humanité fait face. Elles doivent nous inspirer à agir. En tant que responsables politiques, nous devons agir résolument, ensemble, pour relever les défis mondiaux. Les gouvernements n’ont pas toutes les clefs en main. Nous devons agir de concert avec les acteurs du secteur privé, la société civile, nos citoyens, et en particulier les jeunes qui s’inquiètent à juste titre de leur avenir.» Au cours de ces deux derniers jours à New York, le Premier ministre a saisi l’occasion pour avoir une série de réunions bilatérales afin d’aborder les grands dossiers de l’actualité internationale et de faire le point sur les relations bilatérales, notamment avec Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, Abdulla Shahid, président de la 76e session de l’Assemblée générale; Macky Sall, président du Sénégal; Vjosa Osmani-Sadriu, présidente du Kosovo, et Ana Brnabic, Première ministre de la République de Serbie.
LQ