Deux nuls consécutifs pour le Fola, deux nuls consécutifs pour le Swift mais assortis ceux-là, du limogeage d’un coach (Vincent Hognon) : ce choc disputé dans une affluence famélique valait cher pour deux postulants au titre. Et en s’inclinant sans y mettre la manière (2-1), Hesperange ne s’est pas rassuré.
Le Fola n’a pas fait dans la demi-mesure : il a agressé un Swift visiblement pas révolté par le licenciement de son coach, Vincent Hognon, 48 h plus tôt. B. Correia est à quelques centimètres de pousser au fond un tir trop croisé d’Omosanya (4e), il faut une sortie kamikaze de Dupire pour empêcher Diallo de convertir un joli changement d’aile de Mustafic (7e), qui rasera la lucarne sur un corner joué en deux temps (11e) juste après avoir perforé le mur hesperangeois -ainsi que son gardien- sur un coup-franc plein axe (1-0, 10e).
Il n’aura fallu qu’une fulgurance au Swift pour revenir à hauteur : une passe de Couturier dans la profondeur pour Stolz, qui arrache un pénalty converti par Séné (1-1, 20e). Ce but fait un peu de bien à l’intérimaire, Rosolino Puccica et à ses joueurs. Si Loua était tombé, entraîné dans sa chute par Ahmetxhekaj (26e), il aurait pu arracher un deuxième pénalty et tourner ce match dans des proportions assez folles au regard de la physionomie générale, jusque-là. Le Swift aura deux autres opportunités mais Stolz, deux fois, se fera reprendre par Ahmetxhekaj (à qui il a aussi subtilisé deux fois le ballon), et adressera une tête piquée (joli centre de Corral) que Hym repoussera du plat de la main, dans les arrêts de jeu.
Les occasions? Le Fola a eu plus de chances de break que le Swift de revenir
Reste que le Fola en fait encore bien plus. Prempeh doit repousser une tête de Klein, sur corner, à même sa ligne (29e). À l’endroit même où Omosanya la piquera bien trop pour surprendre Dupire, bien qu’absolument seul (38e). Mais sur une relance plein axe, une passe laser de Freire à destination de B. Correia, intercalé entre deux joueurs, permettra au Fola de rentrer en tête aux vestiaires (2-1, 35e).
Un léger vent de révolte souffle sur le début de deuxième période hesperangeois, ce qui… expose le Swift aux contres méthodiques des Eschois. En cinq minutes, Omosanya et Diallo, en bonnes positions, ne sont pas loin d’alourdir le score. Grisez non plus, sur un coup-franc qui aurait attrapé le dessous de la barre sans Dupire (56e). Une révolte qui expose autant et fait planer aussi peu de danger sur l’adversaire n’en est finalement pas une et le Fola remet vite le pied sur le ballon.
Ce sont les entrées en jeu dans le secteur offensif qui dynamiseront enfin un peu ce Swift si inquiétant. Philippe et Drif, coup sur coup, vont mettre un Hym solide à contribution (73e). Séné expédiera encore une frappe en pivot pas loin du cadre (84e), Stolz un tir trop décroisé (86e) mais c’est bien T. Semedo, d’une frappe lourde, qui sera encore plus près de faire 3-1. Alors oui, le Swift doit annoncer le nom de son nouveau coach sous peu, mais il partira de loin.
Julien Mollereau