Le Luxembourgeois reste en quête d’un contrat pour 2022.
Pour Jempy Drucker, le Grand Prix de Denain où il sera ce mardi au départ, s’inscrit dans le droit fil du Grand Prix d’Ibergues et de la Primus Classic, que le Luxembourgeois vient de boucler. Dimanche, dans le nord de la France, son équipe Cofidis célébrait presque un succès à domicile pour elle, la victoire du sprinteur italien qui s’empressait de remercier, dans les impressions d’après-course, toute son équipe, nommant un à un tous les coureurs, dont évidemment Jempy Drucker. Une fois encore, il s’était acquitté du mieux possible de sa tâche. «Elia marchait très bien, la preuve, il s’est imposé et il fallait travailler pour lui. C’était un plaisir», souligne-t-il.
Le finisseur italien, comme son homologue français Christophe Laporte, n’a pas eu à se plaindre des services de Jempy Drucker, jamais avare de ses efforts pour le collectif. Début février, c’est d’ailleurs le Luxembourgeois qui avait replacé de main de maître le Français avant son premier succès de la saison, lors de la première étape de l’Étoile de Bessèges. Début août, le jeune espoir français Victor Lafay, troisième de l’Artic Race, soulignait dans les colonnes de nos confrères de L’Équipe, l’importance de Jempy Drucker à ses côtés, alors qu’il s’agissait de leur première course commune.
Bref, Jempy Drucker se sait particulièrement utile dans sa formation, mais cela n’aura échappé à personne, aucune prolongation de contrat n’a été encore annoncée. Malade au printemps dernier au moment du rush des classiques flandriennes, l’intéressé n’a pu performer comme il l’aurait souhaité. «Je n’ai pas fait l’une de mes meilleures saisons, ce n’est pas facile à vivre, mais cela fait partie du métier, j’essaie de me concentrer sur mon travail, il n’y a rien de plus à faire pour moi. Je sais que j’ai beaucoup donné au collectif, mais c’est aussi mon boulot», résume-t-il.
Toujours dans l’attente
Des discussions entretenues avec ses dirigeants ont certes eu lieu. «Cela date d’un certain temps, on m’a demandé d’attendre un peu», explique un Jempy Drucker, dès lors placé dans l’obligation d’envisager d’autres prospections. C’est d’ailleurs la règle du métier, à chaque fin de contrat.
À 35 ans, Jempy Drucker a déjà connu des situations aussi délicates à gérer. Jusqu’ici, la roue a toujours fini par tourner du bon côté. «Ce n’est pas facile à vivre, mais cela fait partie du métier et j’essaie de rester concentré sur les courses», témoigne-t-il.
C’est peu dire qu’il attend donc beaucoup des dernières courses qui arrivent, à savoir ce Grand Prix de Denain, ce mardi, le Tour de L’Eurométropole, le 29 septembre, puis surtout Paris-Roubaix (le 3 octobre) et enfin Paris-Tours. Que des épreuves à sa convenance, ce qui est un plus.
«Je me sens bien, il m’a manqué un peu à la Primus Classic pour être avec le premier grand groupe. J’ai bien travaillé, à Isbergues, demain, ce sera encore las cas avec des pavés. Normalement je pourrai avoir ma carte si jamais je me sens bien. Bon, sur les pavés, c’est dur à établir à l’avance, on va jouer collectif», poursuit-il.
Il dit aussi, concernant son avenir sportif que «cela peut partir dans tous les sens, tout reste ouvert».
Il ne sera pas le seul Luxembourgeois engagé au départ puisqu’il retrouvera ainsi Tom Wirtgen (Bingoal).
Denis Bastien
Mode d’emploi
Grand Prix de Denain : 200,9 km (1.Pro).
Dernier vainqueur :
2019 : Mathieu Van der Poel (Ned)
Principaux engagés : Van der Poel, Philipsen, Walsleben (Alpecin), Kwiatkowski, Moscon, Pidcock, Rowe (Ineos), Naesen, Sarreau, Touzé (AG2R-Citroën), Meeus, Postelberger, Selig (Bora), Allegaert, Sabatini, Bohli, Drucker (Cofidis), Keukeleire, Van de Velde, Scully (EF Education), Démare, Guarnieri, Sinkeldam (Groupama-FDJ), Hermans, Van der Horn, Planckaert (Intermarché), Vanmarcke, Barbier (Israël), Capiot (Arkéa), Tom Wirtgen (Bingoal), Boasson Hagen, Van Gestel (TotalEnergies)