Au terme d’un match fou, le champion en titre a été contraint au partage des points à Strassen (2-2).
L’important turnover opéré par Sébastien Grandjean (six changements par rapport au onze ayant concédé le nul contre Hostert mercredi) n’aura payé qu’à moitié. Pourtant bien entrée dans la partie et deux fois devant au score, son équipe a dû se contenter d’un nouveau partage des points à Strassen (2-2). Maîtres du ballon d’entrée, les Eschois ont multiplié les situations intéressantes dans le premier quart d’heure. Sans pour autant inquiéter Özcan, bien placé sur cette tentative lointaine de Mustafic (6e) ou ce coup franc de Grisez (8e), dont le centre dangereux n’a pas trouvé preneur (15e). Stoppée plusieurs minutes le temps de soigner Cabral, sorti loin de son but et dont l’arcade n’a pas résisté au choc avec Perez (17e), la partie s’est rapidement décantée après son interruption. Parfaitement lancé par Almada dans le dos de la défense, Mustafic a armé une volée puissante du droit qui a transpercé Özcan et récompensé l’entame eschoise (0-1, 26e).
Auteurs d’une seule frappe – sans danger – jusque-là, oeuvre de Cossou (9e), Strassenois ont dû attendre la demi-heure de jeu pour enfin se signaler. Timidement : Cossou a trop tergiversé à l’entrée de la surface (30e), et le lob de Perez n’était pas assez appuyé (38e). Mais sans forcément faire planer de menace sur la cage du Fola, les hommes de Christian Lutz, sauvés par la main ferme d’Özcan sur ce coup de canon de Lucas Correia, ont recollé juste avant la pause. À la réception d’un coup franc rentrant de Valente, Bacconnier a effleuré le ballon, suffisamment pour surprendre Cabral (1-1, 45+3). De quoi faire enrager Sébastien Grandjean et son adjoint Miguel Correia, persuadés qu’une première faute aurait dû être sifflée en faveur du Fola et avertis à la pause pour l’avoir fait savoir trop vertement au corps arbitral.
Perez dans tous les bons coups
Un peu plus friables après le repos, en attestent cette tête de Perez de peu au-dessus (52e) ou ce tir sur l’équerre de Rouffignac (63e), contré ensuite par Dragovic (66e), les Folamen ont eu de nombreuses occasions de reprendre les devants en début de deuxième période. Mais Özcan s’est bien couché sur cette frappe de Lucas Correa (48e) et Omosanya a touché le poteau sur un centre en retrait de Grisez (54e) puis été un poil trop court sur une ouverture de Semedo (58e). Un manque de réussite tranchant avec l’efficacité de Bruno Correia, buteur du gauche et en force sur son premier ballon, en centre en retrait de Diallo (1-2, 68e).
Joie de courte durée : lancé par Bacconnier, Perez a pris le meilleur sur Dragovic et gagné son duel avec Cabral dans la foulée (2-2, 70e). Sauvé par Pimentel, bien revenu sur Weirich (72e), puis frustré par Özcan, solide devant Omosanya (73e), le Fola a vu sa tâche se compliquer après l’exclusion directe de Dragovic, auteur d’une faute en position de dernier défenseur sur Perez, intenable (79e). Une chance pour le champion, le corner de Weirich, dévié par Mura, a échoué sur le poteau (82e)…
Simon Butel
Rodange – Differdange (1-4)
Differdange prend dès les premiers instants la rencontre en main. Au point qu’après seulement cinq minutes de jeu, la frappe de Bertino fait mouche (0-1, 5e). Un début de match parfait pour les hommes de Resende, qui maitrisent parfaitement la première demi-heure. Rodange ne se laisse pas abattre par ce but encaissé très tôt. Bien au contraire : les hommes de Martinelli, qui a pris la place de Selimovic durant la semaine, montrent une incroyable détermination et sont récompensés juste avant la mi-temps. Une incursion de Amehi sur le côté droit, un centre parfait pour le buteur maison Ndiaye (1-1, 44e) et les deux équipes rentrent aux vestiaires avec un score de parité.
Rodange revient des vestiaires déterminés et les premières quinze minutes sont à l’avantage des équipiers de Momar Ndiaye. Differdange, qui a commencé la rencontre sur les chapeaux de roue, aura eu besoin de dix-sept minutes en deuxième mi-temps pour mettre à mal l’arrière-garde locale. Da Mota rentre de gauche et centre, la défense rodangeoise tente de dégager le ballon mais Buch lorgne la moindre erreur et redonne l’avantage aux siens (1-2, 63e). Un coup dur pour Rodange qui jusque-là parvenait à priver les Differdangeois de ballons et se retrouve breaké moins d’un quart d’heure plus tard par le même Buch, buteur cette fois de la tête (1-3, 76e). Un doublé qui en précède un autre : celui de Bertino, servi au bout du temps additionnel par Joachim, fraîchement entré en jeu (1-4, 90+4), pour donner un peu plus d’ampleur au score. Un score qui ne dit pas tout de la belle combativité dont ont fait preuve les Rodangeois.
Alexandre Adam