Seul Luxembourgeois engagé, samedi, sur le WTS de Hambourg. Et il compte bien en profiter.
Les World Triathlon Series, c’est le top du top de la discipline. La Champion’s League du triple effort. Réservée aux meilleurs spécialistes mondiaux. Sept rendez-vous pour lesquels les participants sont triés sur le volet. Pour lesquels il faut lutter pour décrocher son billet.
Les WTS, ce sont également les courses qui apportent le plus de points au classement mondial et qui permettent de grappiller le plus de places dans cette hiérarchie implacable. C’est donc, logiquement, les épreuves les plus prisées. Beaucoup d’appelés, très peu d’élus… Pour Bob Haller, qui a dégringolé au classement à la suite de longs mois d’absence à cause de différentes blessures, participer aux WTS était devenu un vrai challenge, souvent relevé avec succès. Et c’est donc avec pour objectif de poursuivre sa remontée vers les sommets que le triathlète d’Imbringen se présente au départ à Hambourg.
Le rendez-vous allemand se déroule après les JO de Tokyo et les finales à Edmonton, si bien que le plateau n’est pas aussi relevé qu’à l’habitude. En plus, certains des meilleurs mondiaux seront même à Jersey, pour y disputer la Super League, une compétition parallèle fermée à laquelle participent des pointures comme le Français Vincent Luis, le Britannique Alex Yee ou le Néo-Zélandais Hayden Wilde, qui ne devraient donc pas être au départ en Allemagne.
On l’aura compris, l’occasion est belle pour Bob Haller, privé de Jeux olympiques mais auteur d’un très bon été, de poursuivre sur sa lancée : «Ce n’est pas facile de dire ce que je vise, mais le but pour le reste de la saison est de marquer un bon nombre de points afin de me retrouver parmi les top 70-75 et de pouvoir entrer sans problème dans les grandes courses à partir de mai 2022, quand les qualifications pour les Jeux de Paris vont débuter.»
Objectif top 20, voire mieux
Pour y parvenir, il a mis les bouchées doubles à l’entraînement : «La préparation s’est bien passée. On a fait quelques changements en natation pour avoir de meilleures sensations de vitesse et je suis content des quelques semaines qu’on a eues après Edmonton», indique le sportif, qui a participé au Super G de Gérardmer, une course au format inhabituel et dont il a pris la deuxième place.
Thomas Andreos, l’entraîneur national et particulier de Bob Haller, annonce la couleur : «On espère une bonne performance de sa part. Il est en forme en ce moment et le niveau de Hambourg est plus faible qu’une WTS habituelle.»
Il s’élancera avec le dossard n° 17. Donc, fidèle à ses habitudes, il tentera de faire mieux que ce nombre : «Les meilleurs sont en Superleague, ce qui nous donne une bonne opportunité que je voulais absolument saisir. Maintenant, il faut voir et agir pendant la course. Si je peux faire un top 20, voire mieux, je serais content.» Une performance qui lui permettrait de battre son meilleur classement en WTS (22e à Cape Town en 2016).
Il se tient prêt à toute éventualité climatique : «J’espère que le temps ne sera pas pourri, mais même si c’est le cas, je suis préparé et j’ai confiance en mes qualités à vélo. J’avais participé à Hambourg en 2016, j’avais une bonne natation et un bon vélo, mais cette fois-ci, je suis beaucoup plus fort en course à pied. Je suis confiant sur le travail réalisé avec Thomas.»
En revanche, pas de Stefan Zachäus. L’animateur des JO de Tokyo a décidé de faire une coupure. Il ne sera pas non plus au départ à Valence, aux championnats d’Europe, la semaine prochaine. De son côté, Bob Haller sera bien évidemment au rendez-vous. Avec l’espoir d’enchaîner les bonnes performances.
Romain Haas