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Et l’aventure dans tout ça ?

Le touriste luxembourgeois ne semble pas être un grand aventurier, préférant les formules toutes faites où le maître-mot est de rester sur le transat de la piscine de l’hôtel pendant 15 jours à parfaire un bronzage ô combien important pour son retour au bureau.

Cap au Sud, (enfin pas trop quand même), pour profiter des plages espagnoles, des îles grecques où encore des souks de Bodrum. Bienvenue dans le monde merveilleux du tourisme aseptisé et standardisé où être en vacances veut dire être comme dans son sofa, mais à une ou deux heures d’avion de la maison. Triste conception, non ?

Et si nous inversions le concept ? Et si l’on partait au Nord, à l’aventure, en été, et au Sud, quand le rude hiver luxembourgeois glace le pays ?

Oui le Nord, les pays scandinaves, qui même en été regorgent de paysages somptueux, d’un univers culturel avant-gardiste et d’autochtones charmant(e)s. Ou encore partir à la rencontre des géants d’Islande, ou plus fou, mais complètement dépaysant et hautement enrichissant, traverser l’Asie à bord du Transsibérien et du Transmongolien reliant Moscou à Pékin, le tout en prenant le temps de découvrir des villes comme Perm, Oulan-Bator ou le désert de Gobi.

Vacances doit rimer avec aventure et enrichissement, avec découverte des sociétés et des cultures, et non la découverte du dernier mojito mangue-passion produit à la chaîne dans tous les «Resort Hotel Palace Suite» de la Méditerranée.

Cap au Sud en hiver, direction l’Amérique du Sud ! Soleil et passion garantis, pour le coup, le mojito sera un produit local ou presque. Alors c’est sûr, vous n’allez pas pouvoir dire que vous êtes allé dans la dernière discothèque du moment, ni que vous avez pratiquement touché (à 100 mètres près) un DJ célèbre, encore moins que vous avez commencé à ouvrir les yeux tous les matins vers 15h, mais vous allez pouvoir vivre des vacances inoubliables, faire des rencontres inoubliables et surtout apprendre de la rencontre des autres, et ça, ça n’a pas de prix.

Jeremy Zabatta (jzabatta@lequotidien.lu)

Un commentaire

  1. Je m’interroge sur la finalité (et aussi l’utilité) de cet article si ce n’est pour vous l’occasion de prendre une posture du style : « moi l’aventurier, je me fais de super vacances enrichissantes au bout du monde alors que vous pauv’ minables vous glandez sur les plages et dans les boîtes de la Méditerranée ».

    Je n’ose même pas imaginer ce que vos collègues doivent endurer lorsque vous revenez de vos expéditions lointaines…

    Si ma conception des vacances se rapproche plutôt de la vôtre mais avec des objectifs et des destinations plus modeste, vous devriez savoir que les préférences en matière de vacances, c’est comme les couleurs et les religions : ça ne se discute pas. A chacun de choisir sa destination, prendre son pied et recharger ses batteries comme il l’entend. L’important c’est que ça fasse du bien !

    Et puis, pourquoi cibler le comportement des Luxembourgeois ? Parce qu’ils vont lisent et que 55 % d’entre-eux ont une préférence pour le soleil et le plage ? Comme vous devez avoir fait un travail journalistique sérieux pour pondre cet édito, vous savez probablement que la préférence pour les vacances sun/beach n’est pas l’apanage exclusif des braves Luxembourgeois mais une tendance très affirmée dans les principaux pays européens. Tiens, vous ne pouvez pas ne pas avoir pris connaissance de cette étude mais je vous donne quand même le lien :

    http://ec.europa.eu/public_opinion/flash/fl_392_en.pdf

    Alors, profitez bien de vos vos aventures (si votre état civil et vos finances vous le permettent) mais évitez de juger les autres.

    Tiens, et si plutôt que donner des leçons, vous profitiez de votre état de gratte-papier au Quotidien pour partager vos aventures et gratifier vos lecteurs d’articles du genre « carnets du bourlingueur », ça serait pas un bon plan de rentrée ça (plutôt que de casser les c……. de vos collègues) ?